Réuni, hier, en session plénière, le bureau politique du Parti des travailleurs a fustigé le Forum des chefs d'entreprise. Dans un communiqué rendu public, hier, le Parti des travailleurs a indiqué qu'il ne comprenait pas les recommandations du FCE transmises à la commission des finances de l'APN dans le cadre du débat dont fait l'objet la loi des finances pour 2011. Le PT estime, dans ce sens, que l'organisation patronale "au lieu de se féliciter des mesures de protection de la production nationale, s'érige en défenseur des intérêts des multinationales en proposant l'assouplissement du droit de préemption à leur profit, et qu'elles soient dispensées du contrôle préalable du CNI. En somme, il demande au gouvernement de se désengager". Et d'ajouter que "le FCE se range du côté de Djezzy et de GMA contre l'Etat algérien, puisqu'il s'oppose à la disposition qui leur interdit de céder leurs actions à un autre partenaire étranger". Dans ce contexte, le bureau politique du PT appelle au renforcement et à l'élargissement des mesures de souveraineté visant à stopper les transactions douteuses, à contrôler l'économie et les ressources du pays. Dans ce cadre, il plaide en faveur de la renationalisation sans indemnités ni rachat, des complexes industriels bradés, leurs acquéreurs n'ayant respecté aucune clause, alors que 90% des EPE privatisées ont été en fait fermées pour que le marché national soit réservé aux produits étrangers. Abordant les développements politiques, le bureau politique a discuté, notamment, des dispositions de la LFC 2010, visant "à relancer les EPE, la réouverture par l'Etat de celles qui ont été fermées après leur bradage et la reprise de celles qui ont été privatisées et dont les acquéreurs n'ont pas respecté le cahier des charges". Pour le bureau politique, "ce sont les investissements publics en cours et les décisions de garrotter le pillage et le bradage du patrimoine productif national qui sont à même d'impulser une économie productrice de richesses et donc viable". R. N.