La responsable du Parti des travailleurs exige un bilan détaillé de l'usage fait de l'ensemble des crédits qui leur ont été alloués sous couvert de l'investissement. La première dame du Parti des travailleurs n'a pas été tendre hier, avec le Forum des chefs d'entreprise (FCE). Ces derniers sont catalogués dans le camp de ceux qui travaillent pour les centres d'intérêts occultes internationaux (les multinationales entre autres) par la secrétaire générale du PT. Dans la logique de Mme Hanoune, qui s'exprimait hier, en marge de la clôture de la session ordinaire de son conseil national, «l'Algérie subit des pressions à travers le chantage exercé par les centres occultes extérieurs comme elle fait face à des manoeuvres intérieures répandues sciemment par leurs appendices». La secrétaire générale du PT reproche aux membres du FCE «de faire des déclarations contre les dispositions de la loi de finances complémentaire (LFC 2009). En revanche, ils soutiennent le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar». A titre de rappel, ce dernier a déclaré lors de sa visite au Royaume-Uni que «les domaines de partenariat sont déjà définis entre autres les services, les finances, les travaux publics et l'informatique. Pour consolider le partenariat avec la Grande-Bretagne, un conseil d'affaires sera créé ainsi que la mise en place d'un bureau Grande-Bretagne au niveau du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements». Pour Mme Hanoune, il est clair que «cela est contradictoire avec la LFC 2009». Ce bureau est d'ores et déjà affublé «de délit d'initié» par l'oratrice. «Ce qui les intéresse c'est de mettre la main, et éventuellement l'exploitation à leur profit, sur nos secrets économiques», fait-elle savoir. Et Mme Hanoune de rappeler qu' en «accointance avec le patronat français, le FCE avait même refusé d'intégrer la tripartite». Par conséquent, la responsable du PT exige un bilan détaillé de l'usage fait de l'ensemble des crédits qui leur ont été alloués sous couvert de l'investissement. «Le FCE est constitué dans sa majorité écrasante par des importateurs que la nouvelle orientation économique dérange au plus haut point.» Dans son réquisitoire, Mme Hanoune dénonce également, «le silence assourdissant des autorités à propos du lynchage enduré par les femmes à Hassi Messaoud». La justice a fermé les yeux, car, selon Mme Hanoune «les actes de barbarie commis contre les femmes sans défense, sont perpétrés par les enfants de notables de cette région pétrolifère». De ce fait, Mme Hanoune exige «une commission d'enquête pour tirer au clair cette histoire de sauvagerie». Sur sa lancée, Mme Hanoune estime que le retour du phénomène de harraga résulte directement des solutions de replâtrage adoptées par les pouvoirs publics. Pour preuve, ajoute-t-elle «il est recensé pas moins de 850.000 logements vacants alors que le déficit en logements est de l'ordre de 3 millions d'unités». Elle a, en outre, fustigé les décisions prises à l'encontre des médecins qui ont recouru à la grève pour revendiquer leurs droits, soulignant qu'il s'agissait d'«atteinte» au droit syndical, au droit à la grève et aux libertés syndicales. En prévision d'un éventuel remaniement du gouvernement «qui pourra intervenir juste après la conférence des cadres», Mme Hanoune exhorte le président de la République à «procéder à l'assainissement de la composante de cette entité, de ceux qui travaillent en catimini contre la nouvelle orientation économique».