Les élus de l'APN perçoivent un salaire dépassant 25 fois le Snmg. La secrétaire générale du Parti des travailleurs a estimé que les salairesaccordés aux élus de la chambre basse du Parlement est une forme de corruption. «Les indemnités que les députés perçoivent est une forme de corruption, leurs salaires sont fictifs», a déclaré, hier, Louisa Hanoune, lors de la session ordinaire du conseil national du parti, organisée à Alger. Les salaires des élus de l'APN ont été augmentés en septembre 2008, passant, en effet de 133.000 à 333.000 DA. Ce même salaire représente 25 fois le salaire national minimum garanti. Aussi, faut-il le signaler, l'Assemblée populaire nationale (APN) coûtera 4 milliards de dinars aux contribuables en 2010. Près de 70% de cette enveloppe, soit 3,76 MDA, sont destinés aux députés, selon le projet de budget du Parlement pour l'exercice 2010. Dans son réquisitoire contre les députés, Mme Hanoune a soutenu que les élus de l'APN perçoivent «des salaires sans contrepartie». Aussi, a-t-elle insisté sur la dissolution de la chambre basse du Parlement, du fait, explique-t-elle, que l'Assemblée est inutile et ne joue plus son rôle, avant d'appeler à l'organisation des élections anticipées. Et de s'en prendre au système du parti unique. «Ce dernier est responsable du marasme dont lequel vit cette même chambre», a-t-elle soutenu. En s'attardant sur la politique économique du pays, la première dame du PT s'en est prise au ministre de l'Industrie, Hamid Temmar et le Forum des chefs d'entreprise (FCE). «Les dernières décisions et positions de Temmar et du FCE vont à l'encontre de la loi de finances complémentaire 2009 (LFC 2009)», a-t-elle dénoncé. «L'ouverture d'un bureau pour les Britanniques en son département relève de l'ingérences dans les affaires intérieures du pays», a-t-elle martelé, en faisant allusion à la visite de Temmar au Royaume-Uni. A propos des contrats de concessions des terres agricoles et propriétés de l'Etat, Mme Hanoune a affirmé, sur un ton ferme: «Touchez pas aux propriétés collectives!» Elle a même fustigé l'ouverture du foncier, propriété de l'Etat aux étrangers. Décidément, Mme Hanoune tire sur tout ce qui bouge. Le ministre de la Santé n'a pas échappé aux critiques acerbes de l'oratrice. «M.Barkat annonce la guerre contre les vaccins et les médicaments des malades chroniques et pas contre les médecins», s'est-elle adressée, à Saïd Barkat. «La grève des médecins est légale et leurs revendications sont légitimes», a-t-elle souligné. Abordant la polémique qui s'en est suivie après le débat sur la peine de mort et l'obtention du passeport biométrique. Mme Hanoune a qualifié les discours des islamistes d'agissements qui sont propres aux «taliban». Et d'affirmer «l'Algérie n'est pas une République islamique». «Nous sommes déférents des pays orientaux, a-t-elle déclaré, allusion aux prêcheurs saoudiens qui ne cessent de s'immiscer dans les affaires de l'Algérie à chaque fois qu'un débat autour de la religion s'installe.