Les journées "portes ouvertes sur l'artisanat", organisées du 8 au 11 novembre à Tlemcen ont été mise à profit par les organisateurs afin de souligner l'importance et le rôle de l'estampillage des tapis. Ces derniers ont dans ce sens expliqué que l'opération d'estampillage est nécessaire pour faire connaître les tailles et les techniques suivies dans l'évaluation de la qualité du tapis proposé à l'exportation. Inscrites dans le cadre de la célébration de la journée nationale de l'artisanat, ces journées portes ouvertes ont permis de fournir des explications aux visiteurs sur les critères adoptés par le Centre d'estampillage des tapis "pour distinguer le bon produit". Les critères pour estampiller le tapis consistent tout d'abord à s'assurer de sa conformité aux spécifications en vigueur à l'échelle nationale, du point de vue forme, mode de tissage, originalité de la matière première utilisée et poids a indiqué un technicien à l'agence APS. Il a ajouté que "le nombre de cartes d'estampillage fixées aux tapis est de six selon l'échelle d'appréciation de classe "excellent" à produit acceptable (celui qui ne respecte pas les normes, mais qui est fait à la main et avec des matières premières originales). La même source a rappelé que la wilaya de Tlemcen avait exporté vers les marchés européens, dans les années soixante et soixante-dix, 350.000 à 450.000 mètres carrés de tapis, en soulignant que cette activité avait offert près de 15.000 emplois pour la main d'oeuvre féminine en plus d'un grand nombre d'emplois indirects. Selon la Chambre de l'artisanat et des métiers de la wilaya de Tlemcen, initiatrice de ces "portes ouvertes", la fabrication du tapis a connu dans la région une baisse sensible due à plusieurs facteurs comme les difficultés d'approvisionnement en matière première pour assurer une production régulière et à la réticence de la main d'oeuvre pour cette profession difficile. En raison de cette situation, "les maisons de la tapisserie", qui désignent localement les entreprises et les unités d'artisanat ont fermé leurs portes l'une après l'autre. Pour remédier à cette situation, la direction de la PME, la chambre de l'artisanat et la direction de la formation professionnelle ont pris une série de mesures pour relancer cette manufacture et sa réhabilitation en ouvrant des sections de formation en tapisserie et en encourageant les jeunes investisseurs à ouvrir des ateliers de tissage dans le cadre du dispositif de l'Ansej et la réouverture du centre d'estampillage des tapis pour préserver la qualité.