Vitrine économique du pays, Alger est, en ces jours de fête, une ville morte. Une capitale se voulant métropolitaine à l'arrêt. Rideaux baissés, transports paralysés, rues désertes, la capitale reflète cette image où la notion du service public n'a jamais été de mise. Pis encore, la période des fêtes met à nu toutes les lacunes qui empoisonnent la gestion de la sphère commerciale. Malgré les professions de foi et le renforcement du cadre règlementaire, les textes restent sans application. Faut-il à peine créer des loi pour ensuite les bafouer aussitôt ? l'exemple de la pièce de rechange contrefaite qui inonde le marché en dépit des lois est édifiant. Cela reflète ô combien nos frontières sont permissibles à souhait. A contrario, tout ce qui a été fait pour mettre de l'ordre dans le commerce extérieur et freiner un tant soit peu la fuite des capitaux, a frappé l'efficience des entreprises industrielles, lesquelles souffrent d'un déficit d'approvisionnement en matières premières. La crise de l'industrie nationale est multiple. Celle-ci souffre d'indigence. Tout les programmes de relance n'y font rien, tant que le facteur humain reste relégué au second plan. Le constat dressé par l'Office national des statistiques est on ne peut plus clair. L'incompétence des personnels mine les entreprises. Face aux besoins de leurs industries, les patrons éprouvent, pourtant, du mal à recruter. Et pour cause, le manque de qualification du personnel est handicapant. Un constat qui remet en cause tout le système de formation et hypothèque toute velléité d'aspirer à faire face à la concurrence mondiale. Le savoir-faire fait gravement défaut et nous relègue à la place de pays consommateur. Le sentiment d'avoir mis la charrue avant les bœufs est plus qu'évident ; c'est même une certitude. Le fameux adage qui dit "ne me donnes pas du poisson apprend moi à le pêcher" semble de mise. N'est-ce pas les Hommes qui construisent les grandes nations ?