Comme c'est devenu de tradition depuis 2008, suivant la décision du Conseil africain des ministres sur l'Eau (AMCOW) en 2002, d'organiser la Semaine africaine de l'eau chaque année dans différents pays du continent, l'Ethiopie accueille donc depuis hier jusqu'au 26 du mois en cours la 3e édition continentale sur cette source vitale, qui est l'eau, sous le thème "les défis et les opportunités de l'eau et des systèmes sanitaires en Afrique" dans l'atteinte de la Vision africaine sur l'eau et les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Addis Abeba accueille donc depuis hier, selon, Bizuneh Tolcha, responsable des relations publiques et de la communication au ministère éthiopien de l'Eau et de l'Energie, plus de 1 600 participants venus des différents pays en général et d'Afrique en particulier pour partager les expériences. La mission de l'AMCOW est d'assurer un leadership politique, de proposer une direction politique et un plaidoyer en matière d'offre, d'utilisation et de gestion des ressources hydriques pour un développement socio-économique durable et le maintien des écosystèmes africains. Le recours à l'aide publique au développement et aux budgets nationaux est nettement insuffisant pour combler le déficit de financement du secteur de l'eau et de l'assainissement, indique la Banque africaine de l'eau à la veille de la 3e Semaine africaine de l'eau, en appelant à plus de sources de financement innovantes.De sérieux déficits de financement du secteur de l'eau prévalent encore dans le continent africain, comme l'a montré une étude réalisée par la BAD sur les coûts de réalisation de la Vision africaine de l'eau, corroborée par l'Étude diagnostique sur l'infrastructure africaine. Ainsi, il s'avère que quelque 45 à 60 milliards USD par an sont requis pour satisfaire les besoins africains en infrastructure, dont 11 milliards pour le seul secteur de l'eau et de l'assainissement. La Banque africaine de développement pilote, durant ces journées, une session thématique sur "le financement des investissements dans l'eau pour la croissance et le développement", et ce dans la perspective de promouvoir des approches plus innovantes dans l'utilisation de sources de financement non traditionnelles. Il est utile de préciser que l'Algérie a une part active dans le cadre de l'AMCOW, et c'est ainsi que lors de l'atelier régional sur le financement du secteur de l'eau en Afrique centrale, organisé par le Global Water Partnership Afrique centrale, en partenariat avec le Secrétariat général de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC), le Conseil des ministres africains de l'Eau (AMCOW), la Facilité africaine de l'eau (FAE) et à l'initiative de l'Union européenne pour l'eau (EUWI-FWG)-Groupe de travail sur les questions financiers, organise les 23 et 24 juin dernier à Douala au Cameroun, les participants ont pris acte Prenant acte de voir d'autres pays africains emboîter le pas à l'Algérie et au Sénégal dans le cadre de leur contribution à la FAE. Ils ont ainsi émis le souhait de voir ces acquis consolidés. Cette 3e édition où plus de 1 600 participants sont attendus (ministres, représentants d'organisations de bassins, acteurs clés du secteur…) est une opportunité pour mettre en lumière des approches innovantes et réussies dans la mobilisation des financements et l'échange de leçons entre pairs. Les discussions porteront certainement sur des études de cas pays et les expériences d'un large éventail de parties prenantes sur les sources non traditionnelles de financement.