Spécialisée dans la production et dans la distribution de fertilisants, la société Fertial vient de se distinguer par l'édition d'un nouveau manuel pratique afin de mieux conseiller les professionnels du secteur agricole algérien quant à un meilleur usage des engrais. Le manuel en question traite de la fertilisation de grandes cultures, du maraîchage, des cultures industrielles et de l'arboriculture. Les producteurs pourront y puiser des éléments de réponse qui les aideraient à mieux maîtriser le processus de fertilisation de leurs cultures. Bien entendu, ce manuel ne doit en aucun cas être considéré comme un livre de recettes, la fertilisation n'étant pas une science exacte. Il est donc conseiller aux futurs lecteurs de ce manuel de moduler les données rapportées après analyse du sol, en tenant compte de sa fertilité liée à sa nature (léger, lourd, profond, filtrant…), de son état physicochimique (structure, texture, texture, richesse du CAH…), de la culture et de son mode de conduite, de la climatologie de chaque région et, enfin, des objectifs de production à atteindre. Ainsi, ce manuel se veut à la portée de tous les acteurs du secteur tant la société Fertial mise sur la sensibilisation de l'ensemble de ses partenaires et de ses clients. Simple en direct, ce manuel offre matière à élaborer des questions que les agriculteurs de chez nous, comme ceux d'ailleurs, se posent généralement pour raisonner un plan de fertilisation des plus performants. Notons que le chargé intérieur à l'entreprise Fertial a indiqué lundi que les terres agricoles algériennes ne sont pas suffisamment fertilisées, les besoins de la superficie agricole utile (SAU), estimée à 8,4 millions d'hectares, sont supérieurs à 800.000 tonnes par an de fertilisants. Selon M. Mazouz Bendjeddou, la quantité des fertilisants utilisée actuellement par les agriculteurs tourne autour de 300.000 tonnes au niveau national. Même si elle est en hausse par rapport à 2008 (128.000 T) et celle de 2009 (260.000 T), celle-ci reste "insuffisante". "Nos sols sont pauvres, parce qu'il n'y a pas une utilisation raisonnée des engrais", a-t-il ajouté. La moyenne d'engrais utilisée en Algérie est de 15 kilogrammes (kg) de fertilisants à l'hectare (ha), 50 kg/ha au Maroc, alors que celle-ci est de 300 kg/ha en Egypte. La moyenne mondiale est de 110 kg/ha. Cette "sous utilisation de fertilisants" est due, selon M. Bendjeddou, "au problème du foncier", car "l'agriculteur ne peut pas investir dans une exploitation, qui ne lui appartient pas", a-t-il expliqué. Il s'agit également d'autres contraintes liées à la disponibilité du produit, à la distribution et au financement, selon la même source. Selon Jorge Requena, administrateur-directeur général de Fertial, l'entreprise a investi en 2007 près de 1,3 million de dollars dans la construction d'un laboratoire du sol capable d'analyser 10.000 échantillons par an. ''Ces analyses sont faites gratuitement pour les agriculteurs'', a t-il ajouté. L'entreprise, détenue à 66% par le groupe espagnol Villar Mir et à 34% par l'entreprise algérienne Asmidal, met également à la disposition des exploitants agricoles des conseillers agronomiques pour qu'ils acceptent de faire des analyses et leurs donner des conseils sur les meilleurs fertilisants à utiliser en fonction des besoins de leurs sols.