La banque El Baraka de Constantine a fait l'objet d'une arnaque relative à la falsification de documents pour l'obtention de crédits destinés à l'achat de véhicules. Cette affaire, impliquant pas moins de 128 personnes, a été révélée mercredi dernier par le commandant du groupement de la Gendarmerie nationale de Constantine. L'officier a précisé, lors d'une conférence de presse, que 104 personnes, dont 2 cadres de la banque, ont été présentées, mercredi, devant le Procureur général de Constantine. Il est question, en premier lieu, du directeur de l'agence bancaire de Sidi Mabrouk et d'une employée âgée de 27 ans. Cette dernière avait validé 86 faux dossiers de crédit pour un montant de près de 65,5 millions de dinars, a indiqué le commandant Belahouel. L'employée a été écrouée alors que le directeur a bénéficié de la liberté provisoire, a-t-il ajouté. Cette arnaque a été divulguée, au mois de mars 2010, lorsque les éléments de la Gendarmerie nationale ont déclenché une enquête à la suite d'une "base d'informations faisant état de dépassements dans l'octroi de crédits" au niveau de cette agence bancaire. Les bénéficiaires de ces crédits,au nombre de 86, dont 10 clients fictifs, ont fourni des documents administratifs falsifiés. Il s'agit, a-t-on précisé, de fiches de paie, comptes courant postaux, certificats de résidence, attestations de travail et bien d'autres documents Selon le commandant Bellahouel, le seul montant des véhicules comptabilisés sous des noms fictifs est de l'ordre de 10,148 millions de DA. L'arnaque a été rendue possible, a-t-il dit, grâce à la complicité dont ont bénéficié les fraudeurs au sein du dit établissement financier. La même source a indiqué, par ailleurs, que sur les 128 personnes impliquées, 14 ne sont pas encore identifiées. Il a été précisé, en outre, que sur les 114 personnes impliquées et identifiées, 2 ont été écrouées, à savoir l'employée précitée et un intermédiaire tandis que 6 accusés ont été mis sous contrôle judiciaire. Pour le reste des mis en cause, a ajouté l'officier, 10 sont recherchés tandis que 96, dont le directeur de la banque, ont bénéficié d'une liberté provisoire. Signalons, enfin, que cette affaire de faux et d'usage de faux concerne des transactions opérées avant l'entrée en vigueur des dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009. Lesquelles dispositions se sont traduites, entre autres, par l'interdiction du crédit à la consommation, dans le cadre de la réorientation de la politique économique du gouvernement.