Les acteurs méditerranéens du secteur agroalimentaire séjourneront, vendredi prochain, à Alger, dans le cadre des rencontres agroalimentaires méditerranéennes (RAM) qui s'étaleront sur trois jours. La 3ème édition des RAM, élargie au pays d'Afrique de l'Ouest, verra la participation des entreprises et décideurs des deux rives de la Méditerranée qui auront à aborder les thématiques relatives au secteur de l'agroalimentaire. " Il s'agit du développement des filières agricoles, des échanges des produits agricoles et les marchés, des réseaux de distribution, de la promotion de l'activité agroalimentaire et des opportunités d'investissement et de partenariat dans le domaine", lit-on dans le placard publicitaire diffusé par Transactions Nord Sud (TNS), organisme organisateur de l'événement. L'organisation des 3èmes rencontres méditerranéennes du secteur agroalimentaire intervient au moment où l'activité de l'industrie agroalimentaire nationale est en pleine progression. La demande en produits fabriqués a poursuivi son augmentation malgré la hausse des prix de vente enregistrée durant le deuxième trimestre de l'année en cours, ont révélé les statistiques de l'ONS, récemment. Il convient de noter, en ce sens, qu' en dépit des améliorations enregistrées jusque-là, cette filière à forte valeur ajoutée ne tourne pas à plein régime, et sa capacité de production reste en deçà de ses potentialités. Les insuffisances minent la filière agroalimentaire d'amont en aval. La matière première de la filière, qui n'est autre que la production agricole, ne répond toujours pas suffisamment à la demande des entreprises du secteur. Les acteurs du secteur agroalimentaire ont, à maintes occasions, souligné la nécessité de réduire la dépendance de l'Algérie vis-à-vis des importations de produits agroalimentaires qui ne pourrait se concrétiser qu'en favorisant "le développement de l'amont agricole". Dans ce sens, les pouvoirs publics ont élaboré un Plan national d'appui aux industries agroalimentaires (PNDIAA) qui sera mis en oeuvre prochainement et s'étalera jusqu'à 2014, et dont les grands axes portent essentiellement sur l'intégration de la production nationale, la substitution aux importations et la promotion des exportations. Ce plan prévoit, entre autres objectifs, l'accroissement de la contribution des industries agroalimentaires dans le PIB industriel national à hauteur de 60 % à l'horizon 2014. Au-delà des défaillances enregistrées au niveau de l'approvisionnement en matières premières, le secteur fait face à une situation à problèmes multiples, caractérisée principalement par la vétusté des équipements et les difficultés rencontrées dans leur maintenance, en plus de l'inadéquation des infrastructures à accueillir certaines activités des entreprises du secteur, notamment dans le stockage. Ainsi, les participants algériens à ces rencontres, qui constituent une plate-forme d'échanges, étaleront leurs préoccupations majeures et conviendront de s'imprégner des expériences des industriels étrangers.