Le développement et de la modernisation de l'agriculture algérienne est un fait indéniable, perceptible, depuis l'année 2000, année du lancement du Plan national de développement agricole (Pnda) et du Fonds national pour le développement agricole et rural (Fndra) à travers les soutiens financiers alloués aux agriculteurs. Ainsi, par le biais du Fonds national pour le développement rural et agricole (Fndra), un bilan des activités soutenues par les pouvoirs publics durant la période 2000-2006 a permis de relever l'effort consenti en ce domaine ; puisque sur un investissement total de près de 4 milliards d'euros, le Fndra a participé pour 58 % au financement des activités agricoles avec un montant de 2.3 milliards euros, soit une dotation de 270 euros par hectare de superficie agricole utile. Une analyse, selon les catégories d'activité soutenues, permet par ailleurs de relever que les grandes cultures et l'arboriculture ainsi que l'irrigation ont représenté 80 % des investissements réalisés dans le cadre des programmes soutenus par le Fndra. Ces activités ont bénéficié de 83 % des subventions accordées par le Fndra aux exploitations agricoles. Le taux d'autofinancement des investissements a été particulièrement élevé pour la mobilisation et la consommation d'énergie (17 %), l'acquisition des équipements de stockage et de transformation (21 %), les grandes cultures (14 %) et la protection phytosanitaire Une analyse des dépenses réalisées selon les grandes catégories de produits montre également que l'essentiel des montants est allé vers les grandes cultures et l'arboriculture, les productions animales n'ayant bénéficié que de 14 % des subventions du Fndra. Ce qui a contribué, aujourd'hui, à poser la problématique de la production animale. En effet, les aides publiques aux productions animales en Algérie ont eu un impact mitigé au regard des ressources financières mobilisées. Si certains indicateurs témoignent d'une amélioration notable des filières d'élevages, il n'en demeure pas moins que la crise du lait a relancé le débat sur le soutien à l'élevage bovin. Ce dernier constitue pourtant une source de revenus conséquente pour les agropasteurs des régions telliennes qui compensent les faibles bénéfices de l'agriculture dus aux surfaces cultivées restreintes et qui contribue à l'extension de cet élevage. A noter, à ce propos, qu'on peut distinguer deux types de systèmes de production dans l'élevage bovin, à savoir le système extensif qui concerne les races locales et les races croisées. Cet élevage est basé sur un système traditionnel de transhumance entre les parcours d'altitude et les zones de plaine. Le système extensif est orienté vers la production de viande (78 % de la production nationale), il assure également 40 % de la production laitière nationale. Le second système intensif qui concerne principalement les races améliorées est orienté , quant à lui, vers la production laitière. Ce système est localisé essentiellement dans les zones littorales. La taille des troupeaux est relativement faible, 6 à 8 vaches laitières par exploitation. Le système intensif représente 30 % de l'effectif bovin et assure près de 20 %. de la production bovine nationale. Quoi qu'il en soit, le soutien de l'Etat à la filière élevage est considéré actuellement comme une priorité. A noter, dans le même contexte, que la 7e édition du Salon international des production et santé animales (Sipsa) qui se tiendra le 13 mai prochain au Palais des expositions, se penchera sur ce thème. Des professionnels auront à expliquer les enjeux de la filière en matière de développement et de promotion de la production laitière notamment.