Le soutien de l'Etat aux agriculteurs sera dorénavant un soutien post production, L'annonce a été faite, hier, par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, en marge de l'ouverture du 2e Salon international dédié à la filière des fruits et légumes. Le texte de loi est en préparation au niveau du gouvernement, a fait savoir Saïd Barkat qui expliquera que désormais le soutien à la production agricole sera et aval en non en amont. “Nous sommes conscients que certaines aides n'ont pas été exploitées là où il faut, c'est la raison pour laquelle aujourd'hui nous avons décidé de soutenir la production agricole , du terroir. Quant à ceux qui veulent faire dans l'agro-industrie, il y a les banques”, a laissé entendre le ministre de l'Agriculture. L'éligibilité au soutien de tout projet est fondée sur trois critères : la durabilité écologique, l'acceptabilité sociale et la rentabilité économique. A cet égard, a expliqué le ministre “nous restons prudents à l'endroit de certaines cultures ne répondant pas à ce triptyque, telles que les espèces grandes consommatrices d'eau”. En plus des principales filières de production, le ministère de l'Agriculture cite toutes les activités liées à la valorisation des produits agricoles telles que la collecte, le conditionnement, la conservation, la transformation. Pour tous ces créneaux, a tenu à préciser Saïd Barkat, “nous encourageons les investisseurs et nous les accompagnerons comme nous le faisons déjà pour les mini-laiteries, les confiseries ou les huileries, mais pour le soutien c'est le rôle des banques”.Le secteur de l'agriculture qui s'est doté en 2000 d'un Plan national de développement agricole (PNDA) avec pour objectifs essentiels l'utilisation rationnelle des ressources naturelles et l'amélioration de la sécurité alimentaire du pays continuera de poursuivre la même démarche, ajoutera Saïd Barkat. A noter, en effet, que le soutien de l'Etat en faveur du développement et de la modernisation de l'agriculture est un fait indéniable, perceptible depuis l'an 2000 à travers les soutiens financiers alloués aux agriculteurs par le biais du Plan national de développement agricole (PNDA) et du Fonds national pour le développement agricole (FNRDA). Un bilan des activités soutenues par les pouvoirs publics durant la période 2000-2005 a permis de relever l'effort consenti en ce domaine, puisque sur un investissement total de près de 4 milliards d'euros, le FNRDA a participé pour 58 % au financement des activités agricoles pour un montant de 2,3 milliards euros, soit une dotation de 270 euros par hectare de superficie agricole utile. Une analyse selon les catégories d'activité soutenues permet de relever que les grandes cultures et l'arboriculture ainsi que l'irrigation ont représenté 80 % des investissements réalisés dans le cadre des programmes soutenus par le FNRDA. Ces activités ont bénéficié de 83 % des subventions accordées par le FNRDA aux exploitations agricoles.