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Poursuite du 3è sommet Europe-Afrique pour préparer le second plan d'action 2011- 2013 Les chefs d'Etat et de gouvernement d'Afrique et d'Europe en conclave à Tripoli (Libye)
"L'investissemen, la croissance économique et la création d'emploi", tel est le thème sur lesquels ont planché, depuis hier, à Tripoli, plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement d'Afrique et d'Europe dont le président M. Abdelaziz Bouteflika, pour le compte du 3è sommet aux sujets multiples. Après les sommets du Caire (Egypte) en 2000 et celui de Lisbonne (Portugal) en 2007, la capitale libyenne, Tripoli, abrite ce 3e sommet où il est question, entre autres des sujets aussi importants que ceux de la paix et la sécurité, l'intégration régionale et le développement du secteur privé, les infrastructures et l'énergie, les changements climatiques, l'agriculture et la sécurité alimentaire, ainsi que les migrations. Ainsi, c'est le Guide de la Révolution libyenne, le Colonel Maâmar El-Gueddafi qui a ouvert, hier, les travaux de cette 3è session qui a insisté sur la nécessité de traduire la coopération pratique entre l'Afrique et l'Europe par des actions concrètes sur le terrain. D'ailleurs, le Guide libyen n'a pas omis de qualifier l'Organisation mondiale du commerce (OMC) "de nouvel outil de colonialisme" tout en appelant à sa disparition, car, dira M. El-Gueddafi, cette institution travaille pour encourager les produits des pays industrialisés dans le but de ruiner toute production nationale de nos pays. Evoquant le fléau du terrorisme, le Guide de, la Révolution libyenne, remarque que celui-ci "est condamné par tous et nous voulons s'unir pour lutter contre ce phénomène". Mais avant, remarque-t-il encore, " il va falloir d'abord définir le terrorisme. ". Des objectifs de ce 3è sommet, Maâmar El-Gueddafi, annonce qu'il faut saisir cette opportunité " pour évaluer les progrès réalisés dans le cadre du partenariat stratégique Afrique-Union européenne ". Le numéro un libyen a estimé "Nous avons échoué dans notre partenariat économique avec l'Union européenne. Nous avons commencé avec une série de conventions (en 2007 au sommet de Lisbonne, NDLR) mais ces accords sont restés sur le papier". Le guide libyen est plus explicite en matière de partenariat puisqu'il annonce que "Si l'Afrique échoue dans son partenariat avec l'Europe, elle a d'autres alternatives", citant notamment l'Amérique latine, la Chine et l'Inde: "des pays et des régions qui respectent nos régimes, et n'interviennent pas dans nos affaires intérieures", remarque-t-il . El-Gueddafi déclare, par ailleurs, que "Nous voulons un partenariat d'égal à égal, basé sur l'intérêt mutuel et non sur l'exploitation". Il est plus que nécessaire d'entériner les projets inscrits dans l'agenda du premier plan d'action de la période 2008-2010 avant d'en adopter la seconde sur un espace temps compris entre 2011 et 2013. D'ailleurs, la veille de l'ouverture de ce sommet, les ministres des Affaires étrangères de l'Union africaine se sont réunis également à Tripoli, pour coordonner les positions sur ces questions objets des discussions entre les chefs d'Etat et de gouvernement des pays africains et européens. Au cours de la réunion qui s'est tenue en présence du chef de la Commission africaine de l'Union, les ministres des Affaires étrangères de l'UA ont examiné les documents contenant un projet de déclaration de Tripoli et le deuxième plan stratégique d'action pour la mise en œuvre de l'Union européenne 2011-2013. Cette stratégie englobe plusieurs sujets, à savoir la paix et la sécurité et l'intégration régionale et les objectifs commerciaux, les infrastructures et le développement, l'énergie, le changement climatique, les migrations et la mobilité, l'emploi et la science, la société de l'information et l'espace. En marge de la réunion, le ministre égyptien des Affaires étrangères, M. Abou el Gheit, a souligné que l'UA a refusé de signer un projet de déclaration sur le climat, car, estime-t-il , celui-ci ne reflète que la position européenne et qu'il est non-conforme à la position africaine . Les participants à ce sommet se pencheront donc deux jours durant (hier et aujourd'hui), sur les sujets cités ci-dessus sans oublier bien évidement le thème objet de cette conclave : "L'investissement, la croissance économique et la création d'emplois". Les objectifs communs intéressent donc les participants à ce sommet pour permettre aux deux continents de progresser en favorisant notamment la croissance durable et l'emploi, tout en tentant de trouver les solutions adéquates pour surmonter les effets de la crise économique et financière. La réunion des présidents et chefs de gouvernement d'Afrique et d'Europe constitue donc une occasion propice pour les échanges d'idées constructives entre les deux parties. A cette occasion, les deux parties tenteront de développer une nouvelle stratégie de partenariat entre les deux continents dans le cadre des avancées positives enregistrées sur le continent africain depuis la tenue en 2000 au Caire, du premier Sommet Afrique - UE, en passant par la tenue du second sommet de Lisbonne en 2007. Il serait donc bien question d'identifier les défis auxquels la nouvelle stratégie conjointe Afrique - UE devra faire face, ainsi que d'instaurer une plate-forme pour permettre aux deux parties d'échanger une vision commune visant à guider lesdites négociations.