Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a indiqué, hier, en marge d'un Forum sur l'investissement agricole au Maghreb que "les transformateurs de lait ont jusqu'au 12 décembre prochain pour retirer le cahier des charges en vue de participer à la manifestation d'intérêt annuelle concernant la production de lait pasteurisé conditionné en sachet plastique polyéthylène (LPC)". L'objectif selon le ministre de l'agriculture est de "renforcer l'intégration entre tous les acteurs et responsabiliser chaque acteur dans le cadre d'un dispositif clairement défini afin d'établir une dynamique durable de la filière". Par ailleurs, le responsable du secteur de l'agriculture a fait savoir que les relations entre les différents acteurs doivent se faire autour de trois principes. Il s'agit, selon lui, de "la rationalisation, le professionnalisme, la responsabilité et la transparence". Ce nouveau dispositif, qui concerne la production et la distribution de lait dit LPC vendu au consommateur au prix de 25 DA le litre, sera mis en place dès le mois de janvier 2011. Selon un communiqué adressé à l'APS, "ce dispositif s'adresse aux laiteries publiques et privées, qui souhaitent participer à ce programme d'intérêt général portant sur un volume annuel de 1,5 milliard de litres, selon une répartition géographique régionale prédéfinie en rapport avec les besoins de la production". Aussi, le nouveau programme stipule que les transformateurs publics sont mis sous sujétion publique pour la fabrication d'au moins 50% du volume global (1,5 milliard de litres). Les laiteries privées seront sollicitées, par voie de réponse à la manifestation d'intérêt annuel, pour produire les autres 50%. La priorité sera accordée aux laiteries participant au développement de la production nationale et à l'effort d'intégration du lait cru. Selon ce nouveau dispositif, toute laiterie qui intègre du lait cru à raison de 100% des quantités traitées dans son usine pour la production de LPC, verra sa prime d'intégration passer à 7,5 DA par litre au lieu de 5 DA actuellement. Quant aux transformateurs qui intègrent du lait cru à raison de plus de 50% des quantités traitées dans leurs unités laitières, leur prime d'intégration passera à 5 DA par litre intégré dans tous types de lait de consommation. Par ailleurs, pour ce qui est de la nouvelle loi sur le foncier agricole, le ministre a indiqué que 52.000 dossiers ont été déposés par les exploitants au niveau de l'Office national des terres agricoles, et ce, jusqu'au 26 novembre en cours. Ces dossiers concernent la reconversion du droit de jouissance perpétuelle des terres relevant du domaine privé de l'Etat au droit de gestion par la concession d'une durée de 40 ans renouvelable.