Alger abrite, à partir de demain, la 1re conférence sur l'entrepreneuriat dans le Maghreb, organisée par l'ambassade des Etats-Unis. Une forte participation est attendue à ce rendez-vous économique, que ce soit au niveau maghrébin ou américain. L'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, David Pearce, est revenu longuement sur cette rencontre lors de son passage dans l'émission "Question d'actu" diffusée lundi sur canal Algérie de la Télévision algérienne. Pour lui, c'est d'abord une opportunité pour "échanger les expériences et aussi discuter des opportunités d'affaires dans la région du Maghreb ainsi que les difficultés que peuvent rencontrer les jeunes promoteurs". Il s'agit, poursuit le diplomate américain, d'une étape qui vient après le discours du président américain sur le partenariat. Des projets qui commencent à prendre forme comme le programme de jumelage entre les universités américaines et algériennes grâce au partenariat noué entre l'université du Michigan, aux Etats-Unis, et l'université Mentouri de Constantine. L'occasion d'évoquer justement le rôle et la synergie que doit créer le monde des affaires et l'université. Présent sur le plateau, Smaïl Chikhoun, du conseil d'affaire algéro-américain, a beaucoup insisté sur cette relation "développer davantage pour asseoir un vrai partenariat entre l'entreprise et l'université". Il estime, à ce propos, que les Etats-Unis sont un exemple dans la création des start-up surtout dans les régions de Californie et de Silicone Valley où les meilleurs étudiants sont recrutés par les entreprises qui financent en contre partie des programmes de ces universités. Des exemples à suivre et pourquoi pas aussi "faire appel aux Algériens installés à l'étranger". En abordant ce volet, Smaïl Chikhoun a mis en avant la réussite des Algériens aux Etats-Unis, qui ont "commencé timidement mais au final ils détiennent aujourd'hui 1500 brevets d'invention à Silicone Valley". Pour sa part, Hamoud Benhamdine, du ministère de l'Industrie, a abordé le volet législatif que le ministère compte vulgariser lors de cette rencontre de deux jours à Alger. Le financement des projets a été la question clé de ce débat et Sofiane Chaïb, entrepreneur, a soulevé les difficultés que rencontrent les promoteurs. Hamoud Benhamdine a ainsi précisé que toutes les banques sont "tenues de créer une branche d'investissement et suivre l'exemple de la Banque extérieure d'Algérie". Cette question sera, selon l'ambassadeur des Etats-Unis, au centre des discussions aujourd'hui entre les participants et précise au passage que tout investissement comprend des risques que la banque et l'opérateur doivent partager. David Pearce a souligné aussi que la promotion de l'entrepreneuriat n'est pas une chose facile et des efforts des gouvernements sont un plus pour l'encouragement de cette activité. Interrogé sur les relations bilatérales, l'ambassadeur des Etats-Unis a souligné que le partenariat entre les deux pays est "très fort et l'Algérie est le 4e partenaire des Etats-Unis dans la région". Les échanges commerciaux ont atteint 12 milliards de dollars en 2009 avec une balance favorable pour l'Algérie qui a exporté pour 11 milliards de dollars de produits énergétiques. David Pearce a précisé qu'un travail est mené actuellement pour diversifier la coopération et ne pas se concentrer uniquement sur les hydrocarbures ajoutant que les entreprises américaines ne connaissent pas suffisamment le marché algérien. C'est pourquoi il est allé à leur rencontre dans son pays pour expliquer l'importance du programme quinquennal en Algérie et surtout l'amélioration de la situation sécuritaire.