Le secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe (UMA), M. Lahbib Benyahia, a affirmé, hier, que les pays maghrébins se sont entendus sur le principe de la création d'une Zone maghrébine de libre, échange. S'exprimant en marge de la 16e session de la Commission ministérielle maghrébine spécialisée chargée de la sécurité alimentaire, M. Benyahia a souligné que " la convention relative à la création d'une zone maghrébine de libre-échange est fin prête maintenant, et les ministres maghrébins du Commerce vont l'adopter incessamment". L'entrée des pays maghrébins dans cette zone est prévue, selon les propos de M. Lahbib Benyahia, en 2011. "Le projet de création d'une Zle au Maghreb a été adopté en prenant en considération les intérêts de tous les pays", a-t-il rappelé. Il convient de souligner, que ce projet s'inscrit dans une logique de partenariat sud-sud, lequel privilégie la création de communautés économiques régionales de telle sorte à ouvrir les frontières, faciliter le flux des passagers, des marchandises et des capitaux. L'absence d'une zone maghrébine de libre-échange a depuis longtemps été décriée par les opérateurs économiques des cinq pays de l'UMA, notamment les marocains qui ont de tout temps appelé à l'ouverture des frontières. Il faut noter que l'entrée de l'Algérie dans la zone maghrébine de libre échange ne va pas servir ses intérêts. Son expérience récente avec la Grande zone arabe de libre-échange (Gzale), qui n'est guère concluante, le démontre. L'Algérie est devenue, dans le cadre de son intégration dans la Gzale, un marché où on écoule toutes sortes de marchandises en provenance non des pays de la zone, mais de divers pays étrangers. Les importateurs arabes procèdent ainsi à l'importation de certains produits pour les écouler ensuite en Algérie. D'ailleurs, une liste des produits interdits d'importation de la Gzale avait été arrêtée et a fait l'objet de rallonge. Par ailleurs, le ministre de l'agriculture et du développement rural, M. Rachid Benaissa, reconnais la faiblesse des échanges commerciaux entre les cinq pays formant le Maghreb, notamment dans le domaine des produits agricoles. " Les échanges n'ont pas atteint les niveaux souhaités ", a-t-il indiqué de son côté, en marge de en marge de la 16e session de la Commission ministérielle maghrébine spécialisée chargée de la sécurité alimentaire. Selon lui, la 16e Commission s'est assignée comme objectif de faciliter et créer des échanges " importants " et " durables ". Il s'agit notamment de l'harmonisation des réglementations et la lutte contre les fléaux qui altèrent les produits agricoles. Qualifiant la rencontre des dirigeants maghrébins de lieu d'échange, M. Benaissa a appelé au renforcement des expériences, en termes notamment de financement des petits exploitants. Le ministre a affirmé par ailleur que la " crise alimentaire a renforcé la volonté des pays maghrébins à coordonner leur efforts pour réaliser la sécurité alimentaires de nos pays ". s'agissant du programme de la 16e session de la Commission ministérielle maghrébine, le ministre a annoncé l'adoption de mesures communes concernant l'activité agricole, le renforcement des action communes de protection sanitaire et phytosanitaire ainsi que la création d'institutions communes. " Le problème de la désertification et la protection des terres agricoles sera la composante importante de notre action et doit prendre une part importante dans les débats ", a-t-il conclu.