L'Algérie est pionnière, depuis bien longtemps, dans le développement du gaz naturel liquéfié (GNL). Elle a exporté la première cargaison de son GNL en 1964 à partir de l'unité “Camel d'Arzew” et ce, vers la Grande-Bretagne. Pendant longtemps, le Royaume-Uni était pays producteur de gaz avant qu'il ne redevienne pays importateur. Sonatrach a pu gagner à travers un appel d'offres international, l'accès à un terminal GNL en Grande-Bretagne. Le marché du GNL est en effet très porteur. M. Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines a souligné hier que c'est "un marché qui se développe d'une manière très importante surtout grâce à la libéralisation du marché du gaz. ". "L'Algérie est parmi les leaders dans le marché mondial du GNL après l'Indonésie et le Qatar" dit-il encore ajoutant que les exportations se font actuellement vers la Turquie, la Grèce, l'Espagne, l'Italie, la France. Il indiquera également que Sonatrach intervient sur le marché américain du GNL avec 20% de parts de marché. D'après lui, c'est un marché qui se développe d'une manière extraordinaire. " Nous avons même vendu des cargaisons au Japon ". En termes de projets, le ministre soulignera que deux grands projets de GNL sont déjà en phase d'études. Il cite le projet Alfsod gaz naturel pour un volume de 4,5 millions de tonnes de GNL et le projet de Skikda qui est aussi de 4,5 millions de tonnes et qui seront opérationnels, toujours selon M. Chakib Khelil, en 2011/2012. Selon le ministre, il n'y a aucun problème de financement de ces grands projets qui vont hisser l'Algérie à la place de leader dans l'exportation du GNL. " Sonatrach a fait des bénéfices assez importants, notamment durant ces cinq dernières années. Elle a remis les dividendes à l'Etat propriétaire, mais elle a aussi gardé pour ses réserves et pour le financement de ses projets une partie de ses bénéfices ", indiquera M. Khelil avant d'expliquer sur le même registre que Sonatrach finance tous ses projets avec ses fonds propres, c'est-à-dire que l'entreprise ne s'endette pas. "Elle a réduit sa dette au minimum. Maintenant, Sonatrach n'a que 500 millions de dollars de dettes alors que ses revenus sont estimés à 54 milliards de dollars", a encore déclaré le ministre. Le ministre précise qu'actuellement le problème sur le marché mondial n'est pas inhérent à l'argent, mais à la technologie ; c'est avant tout le manque d'équipements et de matériels. Il fera remarquer que la politique actuelle repose sur un taux de 50% d'exportation du GNL algérien. "C'est une politique qui a été adoptée pour le pétrole en matière de transport. Nous transportons la moitié de notre pétrole avec nos propres bateaux". Le niveau des recettes généré par l'exportation du GNL rapporte au pays plus de 30% des revenus qui viennent du gaz naturel. La Sonatrach exporte actuellement plus de 62 milliards de m3 de gaz dont la moitié sous forme de GNL. En 2010, cette exportation sera au niveau de 85 milliards de m3.