Le complexe sidérurgique d'El Hadjar n'a pas atteint le niveau de production prévu pour l'année 2010. Selon la déclaration de son directeur général, Vincent le Gouïc, rapportées, hier, par TSA, " la production d'acier au complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El Hadjar ne dépassera pas les 700.000 tonnes en 2010 ". Un niveau inférieur, a-t-il reconnu, aux prévisions établies précédemment et qui tablaient sur la production de 1,1 million de tonnes, pour l'année en cours. Le DG de cette société algéro-indienne, a rappelé qu'ArcelorMittal de Annaba a produit respectivement 610.000 et 630.000 tonnes en 2008 et en 2009. Ce qui revient à dire que ce volume de production n'a pas dépassé celui réalisé, sous la gestion de l'entreprise Sider, avec la même capacité de production. " La crise a pesé. Le surstockage de certains pays de la Méditerranée comme l'Espagne et l'Italie dont le marché respectif est saturé, a entraîné une offre plus importante que la demande. Les plus performants ont pu vendre au niveau limite de leurs coûts de revient ", a expliqué le même responsable. Les explications de Vincent le Gouïc se sont basées sur des données concernant des pays de l'Europe occidentale. Une zone connue pour le développement de sa métallurgie, contrairement à l'Algérie où ArcelorMittal détient un monopole sur la production d'acier et du fer. La question qui s'impose est de savoir quel rapport y a-t-il entre les stocks d'Espagne en acier et la production en Algérie. A moins que le manager veuille dire qu'une partie de ce stock ibérique sera exporté vers l'Algérie, sans faire l'effort d'augmenter la production du complexe d'El-Hadjar. Pour rappel, la demande intérieure sur le fer et l'acier est estimée à 5 millions de tonnes, contre une production locale inférieure à 1 million de tonnes. Sur un autre plan, Vincent le Gouïc a avancé que les engagements d'investissement pris par son entreprise, pour un montant de 140 millions de dollars, ont été " majoritairement respectés ". Un montant qui représente le prêt à taux bonifié consenti par l'Etat algérien au profit d'ArcelorMittal, dans le cadre du contrat de partenariat signé en octobre 2001. En revanche, Smaïl Kouadria, SG du conseil syndical, du complexe d'El Hadjar, a indiqué en septembre dernier, que les investissements cumulés des deux mines d'ArcelorMittal (l'Ouenza et Boukhadra), ont atteint 15 millions de dollars en 2010. Ce chiffre, selon le syndicaliste, est loin des 45 millions de dollars annoncés en 2003, lors de l'implantation de l'indien MittalSteel, devenu ArcelorMittal après la fusion avec le français Arcelor. Abordant le volet emploi, le DG de cette entreprise a expliqué à TSA qu'après la baisse des effectifs de la société par les "départs volontaires ou à la retraite", ArcelorMittal El Hadjar a recruté 2 300 travailleurs en 9 années ". Rappelons, enfin, que les installations du complexe d'El Hadjar n'ont tourné à pleine régime qu'une seule fois, en 1987. Une année pendant laquelle le complexe a produit 1,5 million de tonnes avec ses 22.000 travailleurs. ArcelorMittal Annaba aspire a rééditer cet exploit en …2015.