Les relations algéro-japonaises connaissent des avancées encourageantes ces dernières années, notamment dans le domaine économique où la compétitivité des entreprises de ce pays a permis à ces dernières de remporter des marchés importants, entres autres, dans le secteur de l'énergie. De là à voir la coopération algéro-japonaise se renforcer, il est remarquable que la volonté existe chez les deux parties. Et c'est justement dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays, et notamment sur le plan économique, que rentre la visite qu'effectue, aujourd'hui et demain, le ministre japonais des Affaires étrangères, M. Seiji Maechara. Il faut donc bien s'attendre à ce que les discussions entre les responsables algériens et à leur tête le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et la forte délégation qui accompagne le ministre japonais des Affaires étrangères, M. Maechara, favorisent le développement des relations entre les deux pays à travers l'intensification des échanges d'expériences, d'experts et d'information dans différents domaines et notamment dans le domaines des énergies nouvelles ainsi que dans la recherche scientifique. Il y a lieu de noter que la technologie japonaise est de plus en plus présente au sein des entreprises algériennes depuis le lancement des projets de dessalement de l'eau de mer, la réalisation de la moitié du tronçon de l'autoroute Est-Ouest par des entreprises japonaises et ce, sans oublier le partenariat avec des entreprises publiques et privées algériennes, l'Algérie ayant pris des mesures pour aider les investisseurs étrangers à s'installer en terre algérienne. Des rencontres au plus haut niveau sont prévues entre les responsables des deux pays. Ainsi, l'hôte de l'Algérie aura certainement des discussions avec le président de la République , M. Abdelaziz Bouteflika, et avec son homologue algérien, Mourad Medelci.L'Algérie qui se trouve au carrefour entre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient et disposant, de ce fait, de spécificités géographiques et culturelles très importantes, intéresse bien les investisseurs japonais. Etant la 3e puissance économique du monde, le Japon est un client d'importance pour l'Algérie et notamment sur le plan de la recherche scientifique et des énergies nouvelles où le Japon est un véritable leader. Est-il encore besoin de préciser que la coopération algéro-japonaise dans le domaine scientifique sera consolidée dès janvier prochain par le lancement d'un nouveau programme de développement des technologies solaires "Sahara Solar Breeder". Ce qui confortera bien la coopération entre l'Algérie et le Japon dans le domaine de la recherche et du développement de l'industrie solaire. L'Algérie encourage bien les efforts pour la rationalisation de l'énergie et pour la promotion des énergies renouvelables en Afrique du Nord. Et c'est donc le plus légitimement qu'elle nourrit de grandes ambitions en matière d'énergies renouvelables et nouvelles. Les prévisions indiquent que les énergies renouvelables pourraient contribuer dans la production de l'énergie en Algérie à hauteur de 5 % en 2017 et de 35 % en 2040. D'ailleurs, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, a bien annoncé récemment, un "ambitieux" programme de développement des énergies renouvelables s'étalant sur 20 ans et devant augmenter considérablement la production de l'électricité à partir de ces énergies alternatives. C'est un plan de développement des énergies nouvelles et renouvelables qui comprend un programme extrêmement ambitieux en matière d'énergies solaire, éolienne et de géothermique. De plus, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a ordonné au gouvernement de présenter en Conseil des ministres, dans le courant de l'année 2011, un véritable plan national de développement des énergies nouvelles et renouvelables. La coopération avec les Japonais tombe à pic pour chercher les possibilités d'une coopération gagnant-gagnant entre les deux parties.Quant à la coopération entre l'Algérie et le Japon dans le domaine de la recherche scientifique, elle avait déjà bien débuté en mars dernier suite à la convention de partenariat en la matière signée entre l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène (USTHB) et l'université de Tsukuba. D'ailleurs, pas plus tard que mercredi dernier, la salle des conférences de l'institut des mathématiques de l'université des sciences et de la technologie de Bab Ezzouar a abrité les travaux de la première conférence académique Algérie-Japon. Placée sous le slogan "Vers la promotion d'une coopération académique mutuelle", cette rencontre, qui se poursuivra jusqu'à aujourd'hui, sera une très bonne opportunité pour créer une synergie entre les chercheurs des deux pays. C'est dire combien le partenariat engagé entre les deux pays est véritablement porteur de perspectives réelles. Et c'est dans cet ordre d'idées que s'inscrit cette visite de deux jours à Alger du ministre japonais des Affaires étrangères, M. Seiji Maehara et qui débute aujourd'hui.