Le festival d'Oran verra la participation de pas moins de 250 acteurs et hommes du cinéma venus des quatre coins du monde arabe. Le budget alloué au Festival du cinéma arabe reste toujours en deçà des attentes des organisateurs de ladite manifestation. Un million de dollars est le montant global attribué à la couverture financière de la deuxième édition. C'est ce qu'a affirmé Hamraoui Habib Chawki, commissaire du Festival, lors d'un point de presse, animée vendredi dernier, à la Cinémathèque d'Oran. Alors que les responsables du festival semblent vouloir mettre les bouchées doubles, la question des finances, nerf de la guerre, pose un sérieux problème. Si l'on croit sur parole les déclarations de Hamraoui Habib Chawki, il semblerait que la manifestation d'Oran est la moins financée de toutes les activités culturelles du monde. Le budget est dérisoire, voire insignifiant comparativement à ceux des festivals de Dubaï et de Abou Dhabi qui sont de l'ordre de 100 millions de dollars alors que ceux de Marrakech, Carthage et le Caire varient entre 10 et 25 millions de dollars. «C'est un budget insuffisant», a déploré le premier responsable du festival d'Oran. Et encore, a-t-il ajouté, plusieurs grosses pointures, dont Djezzy, Sonatrach, Sonelgaz, l'Entv ont mis leurs touches. Deux figures emblématiques du cinéma arabe seront honorées lors de cette deuxième édition. Ainsi le prix de l'Ahaggar d'Or sera remis à l'Algérien Sid Ali Kouiret et l'Egyptien Mahmoud Yacine, pour leur parcours exemplaire dans le 7e art. Le festival honorera, par ailleurs, le défunt réalisateur syrien, Mustapha Al Akkad, l'Algérien Ahmed Rachedi, l'artiste égyptien Mahmoud Abdelaziz et la Syrienne Mouna Wassaf. Ce sont les quelques nouveautés annoncées par Hamraoui Habib Chawki, commissaire du Festival international du cinéma arabe, lors du point de presse qu'il a animé à Oran. Sur sa lancée, l'orateur a annoncé la mise en place, à partir de cette édition, du prix du meilleur article journalistique. Le prix est, désormais baptisé, prix de la Plume d'Or d'un montant de 15 000 dollars. Selon Hamraoui Habib Chawki, cette deuxième édition du festival sera une étape de plus à même de pallier les lacunes accusées lors de la première édition. Plusieurs nouveautés sont au menu et la fin du mois en cours sera très mouvementée. Une participation record, note-t-on, au programme. Aussi, la deuxième édition de la rencontre d'Oran sera consacrée à l'étude de l'école Mustapha El Akkad. Une école qui sera visitée et vue sous plusieurs angles. Selon le commissaire du festival, en plus de l'hommage qui sera rendu à cette figure du cinéma, les professionnels du 7e art se pencheront sur l'étude de la biographie de ce dernier. Les thèmes principaux qui seront débattus seront axés autour de «El Akkad, école et méthodologie dans le cinéma arabe». La conférence prévue à cet effet aura un impact logique sur les défis qui attendent le cinéma algérien et arabe. Le festival d'Oran verra la participation de pas moins de 250 acteurs et hommes du cinéma venus des quatre coins du monde arabe. Quelque 50 entreprises médiatiques sont accréditées pour couvrir l'événement. Jusque-là, les responsables du festival n'ont pas enregistré de désistement de participants et la situation sécuritaire qui prévaut au pays ne représente aucune source d'inquiétude. «Il se peut qu'il y ait quelques désistements pour d'autres raisons qui ne sont pas liées à la situation sécuritaire» a argumenté le premier responsable du festival. Au menu, 13 longs métrages se disputeront l'Ahaggar d'Or, qui couronnera la meilleure production. 14 autres films entreront en lice pour le meilleur court métrage qui devra mettre en valeur de jeunes créateurs. Six films récents seront projetés hors compétition. Le cinéma français sera à l'honneur dans cette édition avec quatre oeuvres cultes, a précisé M.Hamraoui, rappelant que la précédente édition était dédiée au cinéma espagnol.