Afin de limiter le recours aux compétences extérieures pour la réalisation des projets du quinquennat 2010-2014, l'Algérie compte développer le savoir-faire local, notamment, dans les projets d'infrastructures. "Le programme d'investissement public 2010-2014 aura des retombées positives sur l'économie nationale à travers une contribution forte à la croissance et à la politique de l'emploi, et une participation à la politique de redistribution du revenu national", a confié, Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, au cabinet d'analyse économique et de conseil britannique, Oxford Business Group. Le ministre entend par là la promotion du savoir-faire locale l'implication des entreprises nationales dans la réalisation des projets d'infrastructures, notamment, qui est illustrée par la place privilégiée que doit occuper les nationaux dans le paysage du secteur des travaux publics, après que le gouvernement ait entériné le principe de la préférence nationale dans la nouvelle mouture du Code des marchés publics. Les observateurs considèrent, néanmoins, que cette mesure est insuffisante, étant donné que les entreprises nationales ne sont pas en mesure de relever seules ce défi. En ce sens, le ministre souligne que le partenariat public-privé est un excellent levier de développement et d'optimisation des compétences qui offre de nombreux avantages, mais qui nécessite plus d'efforts pour le mettre en oeuvre et l'accompagner dans la durée. Selon lui, la concrétisation du mégaprojet de l'autoroute Est-Ouest, qui doit absorber 85% du traffic national, a permis "de tirer des enseignements forts et de capitaliser cette expérience pour des projets de même ampleur", est-il mentionné dans un communiqué du cabinet britannique. Il est également noté dans le communiqué que la politique de développement des infrastructures initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, "se veut multidimensionnelle et porte sur l'ensemble des secteurs, tous prioritaires pour le développement socio-économique du pays". A titre d'exemple, les ports de commerce subissent actuellement une forte pression des flux marchands. Ils connaîtront, dans les prochaines années, des opérations de dragage, de confortement et d'extension. Dans ce sens le ministre des Travaux publics précise que "le secteur des transports s'est engagé dans des opérations de modernisation de la gestion des ports de commerce et la mise en place d'équipements de manutention, de contrôle de trafic et de sécurité maritime". En matière d'infrastructure aéroportuaire, il affirme que "l'essentiel des actions portera sur le renforcement, l'extension et la réhabilitation de pistes d'aérodromes". Amar Ghoul affirme en outre, que "le partenariat public-privé ne doit pas seulement recourir au secteur privé pour financer des projets d'investissements sur la base de revenus générés par l'infrastructure. Il doit également faire appel aux compétences et au savoir-faire de gestion du secteur privé afin d'intégrer la notion de qualité de prestation de services."