Le projet portant sur la réalisation d'une ferme éolienne à Adrar a été attribué au consortium algéro-français, Cegelec, à l'issue de la séance d'ouverture des plis tenue, hier, au Centre de formation de Sonelgaz à Alger. Cegelec a été sélectionnée parmi 3 autres soumissionnaires, à savoir le Vergnet (France), Cecic-CGC (Chine) et l'espagnol Comsa. Cegelec a fait l'offre la moins disante d'un montant global de 2 219 685 593 dinars ( prés de 22 millions d'euros), comprenant la TVA et les droits de douanes. L'offre de ce consortium, pour ce qui concerne le coût moyen de KWh, ajusté et actualisé, était de 7,257 dinars. Cecic-CGC vient en deuxième position avec une offre totale de 2 087 127 556 dinars. Le soumissionnaire chinois a proposé 7, 596 dinars le coût moyen du KWh. Le montant totale de l'offre de Comsa est estimé à 2 280 100 573 dinars. Ce même soumissionnaire a proposé 7,749 dinars le coût moyen du KWh. Vergnet, quant à lui, a fait l'offre la plus disante avec un montant total de 2 813 593 903 dinars. Le soumissionnaire français étaient également le plus cher en proposant un coût moyen de KWh ajusté et actualisé, estimé à 8.908 dinars. M. Arkab, P-DG de CEEG ( Compagnie de l'Engineering de l'électricité et du gaz, filiale du groupe Sonelgaz, a déclaré, à l'issue de la séance d'ouverture des plis, que l'offre de Cegelec fait gagner à son entreprise prés de 30 %, comparativement à celle de Vergnet qui avait décroché ce même marché, en janvier dernier. Une attribution qui a été annulée, rappelle-t-il, pour des raisons liées justement à la surévaluation des coûts. Le P-DG de CEEG a précisé que la réalisation de la ferme éolienne d'Adrar, première du genre dans le pays, constitue "un grand pas" dans le passage de l'Algérie vers l'utilisation des énergies renouvelables. Selon ce même responsable, les experts de sa compagnie se sont assuré de la fiabilité de la technologie proposée par les 4 soumissionnaires retenus. Il a fait savoir, en ce sens, que la ferme d'Adrar sera construite conformément aux normes européennes. Le responsables a précisé, aussi, que sa compagnie a procédé à des vérifications auprès des constructeurs de turbines. Arkab a souligné, d'autre part, que sa compagnie a pris en considération dans l'attribution de ce marché public le taux de préférence national, estimé à 15%, pour ce qui concerne l'utilisation des équipements fabriqués en Algérie par les filiales de Sonelgaz ou par d'autres entreprises nationales, qu'elles soient publiques ou privées. Il a cité, entre autres équipements fabriqués localement, les charpentes, les câbles et les tableaux électriques. Il est à signaler, à cet effet, que les 4 soumissionnaires ont tous présenté les certificats d'origine des équipements made in Algeria. Pour rappel, le site de cette ferme éolienne avait été fixée à Tindouf avant que les responsable de la CEEG ne jugent plus judicieux de le déplacer à Adrar. Selon les explications fournies par les experts de la compagnies, "Adrar offrait un potentiel éolien plus important que celui de Tindouf". F. Djouadi Le Dr H. Bensaad, expert en énergies renouvelables "Il faut faire des tests avant de lancer le projet" Les travaux de réalisation de la ferme éolienne d'Adrar, dotées de 10 aérogénérateurs, chacun d'une P= 1MW, ne devraient pas commencer avant de faire des tests sur 1 ou 2 aérogénérateurs de moindre puissance ( de 10 à 20 KW), prévient le Dr Bensaad, expert en énergies renouvelables. Dans un courrier adressé, hier, à notre rédaction, l'expert a attiré l'attention de Sonelgaz et de l'opinion publique sur l'impératif de recourir à ces tests afin de se prémunir contre la dégradation des équipements installés en plein désert. Se voulant plus persuasif, l'expert s'est référé à l'expérience de l'Egypte qui a vu ses aérogénérateurs, implantés le long de la mer Rouge, complètement détériorés par les vents de sable. Les tests, a suggéré le Dr Bensaad, doivent durer une année pour s'assurer de la fiabilité et de la résistance des équipements.