Le compte à rebours pour la mise à niveau des entreprises publiques a commencé avec la signature, hier, de deux conventions-cadres entre la Société de gestion des participations de l'Etat Travaux publics (SGP-Sintra), le CPA et la BDL. Il s'agit d'un contrat portant sur l'accompagnement financier des entreprises relevant du portefeuille de la SGP dans l'exécution de leurs contrats de performance. L'entrée en vigueur de ces contrats de performance entre les entreprises de la SGP-Sintra, composée de 42 entreprises de réalisation, ainsi que de 9 bureaux d'études, des laboratoires de contrôle et de suivi des projets routiers et le ministère des Travaux publics est prévue pour janvier 2011. Cette décision devrait permettre de relancer les capacités nationales de production et de sauvegarder l'emploi. La mise en œuvre de cette convention "permettra de sauvegarder plus de 40.000 postes d'emploi, alors que plusieurs entreprises publiques de travaux publics étaient menacées de dissolution" approuve le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Cela rentre aussi dans le cadre des projections du gouvernement qui insiste sur la nécessité de "(…) tout faire pour recycler davantage localement, l'importante dépense publique d'investissements, créer des emplois et des salaires, mais aussi procurer au Trésor public plus de recettes pour que l'Etat puisse soutenir le poids de ses dépenses". Cette mise à niveau ressemble aussi à une ultime chance pour les entreprises peu performantes et qui " (…) disposent encore d'une part de marché". Elles "seront remises à niveau par l'Etat propriétaires, et accéderont au financements bancaires nécessaires à leur modernisation". Cette opération concerne "prés de 200 entreprises publiques" ayant déjà bénéficié de la mise en route de leur processus de modernisation pour un total de plus de 600 milliards de dinars ". Il s'agit entres, autres de celles relevant du secteur de l'industrie qui compte 400 entreprises publiques et emploie 120.000 travailleurs. Ce dernier secteur a subi la même opération de réhabilitation, du patrimoine industriel national, dont la relance stratégique de l'industrie. Quatre grands groupes industriels ont été installés l'année dernière. Il s'agit du Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), qui a bénéficié d'une enveloppe financière de 141 milliards de dinars, représentant un crédit à long terme octroyé par le Fonds national d'investissement (FNI) et la BEA. Le groupe Saidal a bénéficié, quant à lui, d'un crédit de 16 milliards de dinars octroyé par le FNI pour le financement de son plan de développement. La SNTA a entamé, pour sa part, son plan de développement avec un autofinancement de 6 milliards de dinars. Le groupe Cosider a eu l'aval du Conseil des participations de l'Etat pour son plan de développement, dont la mise en œuvre nécessite une enveloppe financière de 31,5 milliards de dinars dont 25,7 milliards de dinars représentent un crédit octroyé par le FNI. Pour revenir au cas de la SGP-Sintra, les banques joueront, désormais, un grand rôle, puisqu'elles sont, à leur tour, appelées à participer au développement des entreprises publiques en recourant à leurs excédents. Ainsi, le Crédit populaire d'Algérie (CPA) et la Banque du développement local (BDL) prennent en charge le plan de développement des 51 entreprises et bureaux d'études de la SGP-Sintra pour un montant global de 120 milliards de dinars, a annoncé le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul. Sur ces 120 milliards de dinars alloués, "50 milliards seront destinés à l'assainissement financier des entreprises bénéficiaires, 68 milliards pour la modernisation des outils de réalisation et 2 milliards pour le volet formation. Chacune des entreprises de la SGP-Sintra est soumise à un contrat de performance fixant, entre autres, les objectifs annuels à atteindre, le programme du secteur pour les cinq prochaines années et les spécificités de chaque entreprise", a-t-il ajouté. La conclusion de cette convention, affirme M. Ghoul, s'inscrit "dans le cadre de la décision des pouvoirs publics d'accorder aux moyens nationaux de réalisation plus de considération et d'encouragement en vue d'améliorer leur participation à l'exécution des programmes d'investissements publics".