Le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M. Boubekeur Khaldi, a démenti hier les informations concernant le statut des travailleurs de l'éducation indiquant que la tutelle "n'a pas élaboré le projet", M. Khaldi a ajouté que le ministère n'est pas "en mesure, d'ébaucher, seul, un tel projet car nous sommes convaincus que pareille entreprise nécessite le concours de toutes les parties concernées et pas uniquement l'administration centrale". S'adressant aux participants, directeurs d'établissement scolaire et membres des délégations de wilaya du SNTE, le SG du ministère de l'Education a affirmé que le secteur est "convaincu que la question de l'éducation concerne toutes les franges de la sociétés", tout en rappelant la nécessité de "rencontrer tous les partenaires du secteur y compris les parties non structurées dans la perspective d'ébaucher un projet de statut des travailleurs de l'éducation et d'aboutir à un accord de principe sur une série de propositions bénéficiant de l'accord de l'ensemble des parties". Une commission installée au niveau du ministère de tutelle s'attelle à examiner la question du statut des travailleurs de l'éducation si aucun syndicat ne parvenait à présenter un projet approuvé par tous les acteurs, a soutenu le même responsable. Le ministère serait, le cas échéant, "contraint de trancher la question, et, la question pourrait même être soumise au gouvernement, si nécessaire", a-t-il encore souligné. S'agissant des délais impartis pour parvenir à une décision finale, M. Khaldi a expliqué que "la fin mars avait été retenue comme dernier délai pour la soumission de propositions en ce sens, mais le secteur de l'éducation étant très vaste, la tutelle à du proroger ce délai jusqu'à la fin de l'année scolaire actuelle soit début juin 2007". Concernant la nature du statut des travailleurs de l'éducation, M. Khaldi a indiqué que l'objectif est d'élaborer "une loi réfléchie qui ne traite pas uniquement des salaires et de la mise à niveau de l'enseignant, comme le revendiquent certains syndicats, mais qui place l'élève et son intérêt en tête des priorités". Après avoir mis en exergue l'importance stratégique du secteur de l'éducation dans la vie des nations et des sociétés, le même responsable a souligné que cette loi "doit prendre en considération les objectifs du secteur de l'éducation et les données sociales, économiques et internationales pour répondre aux aspirations de la société en matière de progrès et de développement global". Il s'agit là d"'un des objectifs du processus de réforme du système éducatif initié par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika", a-t-il rappelé. "Nous voulons une loi à même d'ouvrir de larges horizons aux travailleurs et de favoriser la création de nouveaux postes d'emploi dans le domaine de la formation, de la promotion et de la mise à niveau afin de garantir de meilleures conditions de travail aux différents corps du secteur", a-t-il ajouté. De son côté, le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), M. Abdelkrim Boudjenah, a souligné que "l'élaboration d'un statut des travailleurs de l'éducation s'impose au vu des changements sociaux et économiques qui s'opèrent dans le pays". Il a ajouté que le SNTE a entrepris d'étudier l'ordonnance portant Statut général de la fonction publique, depuis sa promulgation le 15 juillet 2006, et d'élaborer une méthodologie sur le mode de traitement du dossier relatif à ce statut en concertation avec la base à travers toutes les wilayas. Il a rappelé à cette occasion que le secrétariat national du syndicat avait reçu des rapports des conférences organisées, à travers les différentes wilayas, sur le dossier du statut des travailleurs de l'éducation, précisant qu'un document préliminaire comportant les propositions du syndicat est en cours de préparation. Il a ajouté que la conférence qui a débuté ce mercredi et durera deux jours, sera consacrée à l'évaluation des conférences de wilayas et régionales, ainsi qu'à la synthèse des rapports en vue d'élaborer "un document final comportant une série de propositions faites par la base".