La conférence nationale sur le statut des travailleurs de l'éducation, qui s'est tenue mercredi et jeudi, a élaboré un document comportant une série de propositions à l'effet de les soumettre au ministère de l'Education nationale. Selon le communiqué sanctionnant les travaux de la conférence, les propositions sont articulées autour des aspects socioprofessionnels liés à la carrière professionnelle du travailleur de l'éducation. Il s'agit notamment, selon la même source, de "la réorganisation de la carrière professionnelle du travailleur, la revalorisation des salaires des employés du secteur de l'éducation et l'augmentation du point indiciaire". Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), initiateur de la rencontre, a également appelé à "doter le secteur d'une structure de médecine du travail" ainsi qu'à "prévoir des quotas de logements dans tous les projets de construction d'établissements éducatifs au profit des employés du secteur". Ce document élaboré par le syndicat et qui sera soumis à la tutelle pourrait servir de base à l'élaboration de la loi sur le statut des travailleurs de l'éducation d'autant que, selon le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M. Boubekeur Khaldi, la tutelle n'a élaboré aucun projet. En effet, à l'ouverture de cette conférence, le SG du ministère de l'Education a indiqué que la tutelle "n'a pas élaboré le projet", ajoutant que le ministère n'est pas "en mesure d'ébaucher, seul, un tel projet car nous sommes convaincus que pareille entreprise nécessite le concours de toutes les parties concernées et pas uniquement l'administration centrale". Le syndicat prend ainsi les devants en élaborant ses propres propositions pour ne pas se retrouver en marge de l'élaboration de ce projet de loi. En effet, selon le SG du ministère, une commission installée au niveau du ministère de tutelle s'attelle à examiner la question du statut des travailleurs de l'éducation si aucun syndicat ne parvenait à présenter un projet approuvé par tous les acteurs. Le ministère serait, le cas échéant, "contraint de trancher la question, et, la question pourrait même être soumise au gouvernement, si nécessaire", a-t-il encore souligné. Du point de vue de la tutelle, l'objectif est d'élaborer "une loi réfléchie qui ne traite pas uniquement des salaires et de la mise à niveau de l'enseignant, comme le revendiquent certains syndicats, mais qui place l'élève et son intérêt en tête des priorités". Pour ce faire, la tutelle à dû proroger le délai pour la soumission de propositions jusqu'à la fin de l'année scolaire actuelle soit début juin 2007.