La biodiversité en Algérie est "très riche, avec un capital important qui doit être préservé. Notre pays possède un écosystème très varié, côtier, montagnier, forestier, steppique, saharien et chaque écosystème renferme une diversité biologique importante. Aussi, le gouvernement a mis en place une stratégie nationale sur la diversité biologique, élaborée et adoptée en 2000, et qui contient neuf volumes relatifs à la préservation de la biodiversité. Dans le cadre de cette stratégie, la diversité floristique se démarque avec 3.139 espèces végétales, dont 50 % sont rares à très rares, tandis que certaines sont endémiques comme le pin noir qui n'existe qu'à Tikjda dans le Djurdjura, ou le cyprès du Tassili. Dans ce contexte, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'environnement, Cherif Rahmani, a annoncé, dimanche à Adrar, l'élaboration d'un projet de création d'un centre de développement et de promotion des ressources biologiques. Le projet sera implanté à l'intérieur de la réserve naturelle de Tinerkouk (200 km au Nord d'Adrar), créée en 2003 et couvrant une superficie de 4.000 hectares. Le projet, dont l'étude a été achevée et qui sera concrétisé en coordination avec le fonds pour l'environnement mondial (FEM), vise la protection de la biodiversité, faunistique et floristique, a souligné le ministre lors de la pose de la première pierre du projet. Selon les explications fournies, ce projet devra être accompagné par la réalisation d'un village écologique d'une superficie de 300 ha pour la plantation de différentes variétés phoénicicoles, dans cette région saharienne qui recèle plus de 100 espèces de palmiers. Une surface de 5,5 ha a été d'ores et déjà plantée en palmiers et irriguée par système de goutte-à-goutte, et sera suivie d'opération similaire, a-t-on ajouté. Le projet du centre de développement et promotion des ressources biologiques devra générer, une fois opérationnel, de nombreux emplois, en plus d'autres emplois au titre des travaux d'entretien de la réserve, dont les aménagement tirent à leur fin. Cette réserve, qui avait déjà enregistré des travaux de restauration d'un Bordj qui y a été édifié en 1957, constitue un site touristique et archéologique à la satisfaction aussi bien des touristes que des chercheurs. La directrice générale du FEM, Monique Barbut, a, de son coté, souligné que la région de Tinerkouk constitue un site naturel exceptionnel et un système biologique au cœur du désert dont il appartient de préserver sa biodiversité faunistique et floristique. La même responsable a indiqué que le fonds qui appuie des projets similaires dans certaines régions en Algérie, à l'instar du Tassili et de l'Ahaggar, entend lancer un ambitieux projet ciblant les diverses régions sahariennes dans le Grand Maghreb, dans le Grands Sahara, et dans le Moyen-Orient. Mme. Barbut a affirmé que la région de Tinerkouk a été retenue comme région saharienne pilote pour concrétiser un ambitieux projet de protection de la biodiversité et de promotion des réserves naturelles, à mener avec le concours d'experts et ingénieurs en coordination avec le ministère de tutelle. Cherif Rahmani a, en marge de cette visite d'une journée à Adrar, exhorté les responsables du secteur de l'environnement à initier un programme de protection de l'environnement à échelle de wilaya. Ce programme portera, explique M. Rahmani, en la création de centres d'enfouissement technique des déchets dans les régions de Tinerkouk et de Timimoun, et le lancement d'un autre (programme) pour le ramassage des sachets en plastique, en coordination avec les associations concernées par l'environnement. M. Rahmani a aussi donné son aval pour la réalisation, à 3 km de la ville d'Adrar, d'un projet de parc d'attraction et de loisirs