En réponse aux interrogations des membres du Conseil de la nation sur la déclaration de politique générale du gouvernement, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a dressé, hier, le tableau des réalisations du gouvernement et souligné les correctifs à apporter aux insuffisances soulevées par les sénateurs durant les débats. Le Premier ministre s'est penché sur les problèmes des administrations publiques, en soulignant l'engagement de l'Etat à prendre en charge le manque d'encadrement au niveau des collectivités locales à travers le recyclage de près de 5000 cadres dans les différentes spécialités et le recrutement de 10 000 universitaires. Concernant le manque de moyens au niveau des communes, M. Ouyahia a rappelé que l'Etat avait effacé les dettes des communes à deux reprises durant les dix dernières années, soulignant que l'Etat prendra en charge beaucoup des besoins des citoyens à travers le programme quinquennal 2010-2014. La commune "doit être indépendante financièrement et dans la prise de décision", a affirmé M. Ouyahia, insistant sur la coordination entre l'élu et le représentant de l'Etat concernant les dépenses. Le ministre est revenu sur les avancées enregistrées dans le secteur de l'éducation et de l'enseignement sur le plan qualitatifs en insistant sur les progrès significatifs enregistrés sur le plan quantitatif. "Nul ne peut ignorer le développement qualitatif que connaissent l'éducation nationale, l'enseignement supérieur et la formation", a-t-il affirmé. Tout en soulignant que ce progrès qualitatif a été constaté sur le terrain, le Premier ministre à noté que les secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle nécessitent toujours davantage de développement et n'ont pas encore atteint le niveau escompté. Il a illustré ses propos, chiffres à l'appui, par des exemples des wilayas ayant enregistrés des évolutions satisfaisantes. Soulignant que l'Etat consacre une enveloppe de 16 milliards de dollars par an aux secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle, le Premier ministre a rappelé que 9 millions d'élèves se rendent quotidiennement dans les écoles et près de 1,5 million dans les universités et bénéficient tous de la gratuité de l'enseignement. Concernant le secteur de la santé, Ahmed Ouyahia a affirmé, d'emblée que 10 000 médecins spécialistes sortiront de l'université à l'horizon 2014, soit le double des spécialistes diplômés formés durant les cinq dernières années. Liant le sort des mesures prises par le gouvernement, notamment dans les secteurs de la santé et de l'enseignement supérieur, le Premier ministre a déclaré que ces mesures donneront des résultats une fois que l'effectif des médecins spécialistes aura doublé d'ici 2014. Louant les efforts de l'Etat, M. Ouyahia a rappelé que le gouvernement fait ce qui est dans son pouvoir pour surmonter les difficultés et les problèmes rencontrés. Par ailleurs, M. Ouyahia soulignera la détermination de l'Etat à éradiquer la crise du logement en construisant davantage d'unités dans toutes les régions du pays y compris les zones rurales. "Nul ne peut ignorer les efforts déployés par l'Etat qui a réussi à réaliser 1,160 million logements durant le plan quinquennal 2005-2009 et 2 millions d'unités entre 1999 et 2009", a insisté M. Ouyahia, en soulignant les programmes de logement prévus dans le quinquennat 2010-2014 ainsi que les mesures incitatives à la construction des logements inscrits durant ce quinquennat. Abordant le développement de sources créatrice, de richesse, notamment le secteur du tourisme, M. Ouyahia a indiqué que ce secteur bénéficiera du soutien de l'Etat pour son développement, tout en soulignant la nécessité d'une évolution sociale permettant la mise en place d'un environnement adéquat en termes de sécurité et de bien-être des touristes. En outre, le Premier ministre a cité les réalisations du secteur du tourisme, et son plan de relance, particulièrement à travers le soutien aux investisseurs. Enfin, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a souligné que l'Algérie s'attellera à développer les énergies nouvelles et renouvelables selon "sa conception, ses besoins et ses aspirations pour l'exportation" de cette énergie. D'ailleurs, le programme de développement des énergies renouvelables a été présenté au gouvernement qui l'examinera en Conseil des ministres au cours du premier trimestre 2011 afin d'élaborer un plan national pour le développement de ces énergies, a-t-il soutenu.