Tombée de rideau ce vendredi sur la quatrième édition du Festival intrenational du cinéma arabe d'Oran après une semaine de visionnage et de débats autour de l'image et du son venus des pays dont nous partageons la langue. Sans surprise, le grand Prix du festival, l'Ahaggar d'Or est revenu à “Les Palmiers blessés ", une coproduction algéro-tunisienne, d'Abdellatif ben Ammar (Tunisie), le Prix spécial du jury à Qarantina, d'Oday Rasheed Othman (Irak), le meilleur réalisateur au libanais Bahij Hojeij pour son " Chetti ya Deni ". La meilleure interprétation masculine est féminine est allée invariablement aux comédiens et comédiennes d' "Essaha " de Dahmane Ouzid (Algérie). Le meilleur scénario a été remis à " Les Oubliés de l'histoire " de Hassan Benjelloun (Maroc). Côté court métrage, le grand prix est allé ex-æquo à Abdenour Zahzah (Algérie) pour Garagouz et Malik Amara (Tunisie) pour Linge sale. Après les délibérations des membres du jury présidé par l'écrivain Rachid Boudjedra, la ministre de la Culture a improvisé un point de presse pour annoncer entre autres le lancement le 16 avril prochain de "Tlemcen capitale de la culture islamique 2011. " Khalida Toumi a par ailleurs promis qu'elle maintiendrait, et que même, elle institutionnaliserait le festival du court métrage de Taghit, un rendez-vous mis sur pied, il y a deux ans par Hamraoui Habib Chawki. De plus Khalida Toumi a annoncé la création d'un Conseil national des arts et de la culture qui aura pour missions d'organiser le champ culturel et artistique, et la contribution à la promulgation du statut de l'artiste. S'agissant du festival du cinéma arabe proprement dit, la ministre a indiqué que " le but de cette manifestation cinématographique est la recherche d'un espace où les gens du cinéma arabe peuvent se rencontrer, se consulter et échanger les expériences." Elle a également exprimé son souhait de voir ce festival réussir à concrétiser de projets concrets dont une production cinématographique arabe commune. Il faut rappeler que la quatrième édition du FIFAO a été marquée par la projection en compétition de 13 longs-métrages et 20 courts-métrages ainsi que la présence du cinéma des pays arabes du Golfe comme invité d'honneur. Elle a été clôturée jeudi soir par une remise des prix aux longs et courts-métrages en compétition. Détail de taille, ce festival était une occasion d'annoncer des projets de films ou des offres de rôles à l'instar du premier tour de manivelle pour " l'Andalou " du réalisateur algérien Mohamed Chouikh à partir de février 2011 au niveau de différentes villes du pays, (Alger, Tlemcen, Oran, Ténès et Mostaganem). On ne sait pourquoi refaire ce premier tour de manivelle, alors qu'il a été donné il y a plus d'une année par son réalisateur à Alger. Ce film traitera de la chute de Grenade et l'arrivée des Andalous en Algérie. Il sera produit par Mina Bachir Chouikh. Une occasion pour nous de rappeler que si l'élément féminin est omniprésent dans le 7e art, il n'investit qu'épisodiquement la production cinématographique selon la productrice-réalisatrice, Nadia Cherabi, qui a participé à la co-production du film algéro-tunisien Les palmiers blessés. Quant à Amel Bouchoucha, la comédienne algérienne qui a campé le rôle principal du feuilleton télévisé Dhakiret el jassed (Mémoire du corps), elle souhaiterait faire revivre, à l'écran, les femmes algériennes qui ont marqué, à travers les époques, l'histoire du pays…