Nous sommes plus enclins à écouter le FMI. Il est pratiquement "dédiabolisé". Cependant, ses évaluations sont "appréciées" selon les rapports au pouvoir. Quand le FMI fait des louanges, on dit qu'il encourage dans la poursuite des réformes qui visent à désarmer les dispositifs mis en place par les pays en développement pour protéger leur économie. Quand il émet de sévères critiques, il est lui-même critiqué par les pouvoirs concernés et "louangé" par les oppositions à ces derniers. Qui pourrait réellement convaincre que c'est lui qui a raison à propos de l'exacte évaluation de l'économie nationale ? Les institutions internationales évaluent et donnent les sentences, sans utiliser le temps conditionnel. Rien que la certitude. Evidemment, comme elles sont internationales, elles disent la "vérité", Elles sont parfois soupçonnées de dire "leur" vérité. On n'a jamais vu un pouvoir en place se "descendre" lui-même en flèche. On n'a jamais vu une opposition réelle "encenser" le pouvoir en place pour un bilan que celui-ci aura réalisé. Les échanges de critiques entre le chef du gouvernement et l'opposition ont toujours tendance à déraper. Ce sont les rapports de force "en terme de nombre de sièges" au parlement qui définissent par le nombre des interventions puis par le vote le sens de l'évaluation du bilan présenté par le chef du gouvernement. Mêmes critiques, toujours et même constat. Quelles limites seraient-elles atteintes au regard qu'en permanence c'est pratiquement le même constat qui revient constamment à l'ordre du jour, les mêmes bilans pour ce qui concerne les contraintes rencontrées et non résolues ? Certainement que les pouvoirs publics font tous leurs efforts et cela est visible sur le plan des discours et sur celui de l'action. Quelle "politique", quel haut fonctionnaire, ne voudrait pas que les programmes économiques soient menés jusqu'à l'atteinte des objectifs fixés ? Le fait que les constats ne varient pas trop pour ce qui concerne par exemple la résolution radicale des problèmes de développement ne relève pas fatalement, selon des observateurs, de l'exacte vérité, si on exclut que les travaux réalisés en matière d'infrastructures de travaux publics et d'hydraulique sont des facteurs majeurs du processus de développement.