Constat Le FMI semble satisfait du rétablissement de la stabilité macroéconomique, la libération du commerce extérieur et l?accélération de la croissance économique en Algérie. Ce n?est cependant pas le cas pour l?efficacité et la transparence du processus budgétaire. Le directeur général du FMI, Rodrigo de Rato, a estimé, au cours d'une conférence de presse organisée hier, que l'Algérie a «enregistré des succès remarquables dans le rétablissement de la stabilité macroéconomique, des avancées dans la libéralisation du commerce extérieur et l?accélération de la croissance économique, (mais elle) doit maintenant relever des défis majeurs en vue d'accélérer la croissance et abaisser un taux de chômage qui demeure élevé». Celui-ci est estimé par l'Office national des statistiques à 17,3 %. De Rato s'est «félicité» du fait que les autorités algériennes entendent «poursuivre une politique monétaire prudente qui a déjà permis de maîtriser l'inflation». Evoquant la nécessaire réforme bancaire en Algérie, De Rato a fait remarquer que «la décision récente de remplacer les prêts bancaires aux entreprises publiques non rentables par des subventions budgétaires explicites constituent une étape (...) dans le sens de la mise en place d'un système bancaire solide et la poursuite du processus d'intégration de l'Algérie à l'économie mondiale». Il a néanmoins recommandé de «renforcer le contrôle bancaire et de privatiser plusieurs banques afin d'accélérer le transfert de savoir-faire et de pratiques bancaires modernes vers ce secteur». «Le FMI est prêt à accompagner l'Algérie dans l'accomplissement de ce programme de réformes», a affirmé le directeur général du FMI indiquant que ces réformes, accompagnées d?un «dispositif approprié de protection sociale, rendront l'économie algérienne plus efficiente, dynamiseront la croissance et les exportations et créeront des emplois productifs». Cependant, «la diffusion des données vers le Parlement et au grand public est en grande partie insuffisante», notamment «la diffusion des données sur l?exécution du budget et de l?état des finances publiques qui est fortement restreinte et sporadique» a relevé, en outre, le document du FMI. Donc, «les mesures de transparence prévues par la loi ne sont pas entièrement respectées», ajoute le rapport du FMI. Par ailleurs, De Rato a estimé que l'intensification de la coopération régionale entre les pays du Maghreb renforcerait encore plus les avantages de la libéralisation multilatérale du commerce, proposant la tenue d'un séminaire régional sur la facilitation du commerce dans les pays maghrébins à l'automne 2005.