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Des trophées et des projets ….
Evénements majeurs qui ont marqué la scène culturelle 2010
Publié dans Le Maghreb le 30 - 12 - 2010

Qu'est - ce que nous gardons des activités culturelles 2010 ? Qu'elles ont été les œuvres et les événements qui ont marqué la vie culturelle algérienne durant cette même année ? Nous retiendrons d'abord côté cinéma l'extraordinaire polémique qui a précédé avant même sa projection à Cannes et même bien après, le film Hors la loi de Rachid Bouchareb ". Un film d'ailleurs que les autorités soutiennent à fond et à qui ils voudraient insuffler une nouvelle vie en présentant sa candidature aux oscars meilleur film étranger en mars 2010. Selon le règlement de l'Académie des arts et science des Oscars, le film qui postule à la candidature pour l'Oscar du meilleur film étranger doit être présenté dans le pays candidat à l'inscription, même si ce n'est pas le pays du producteur majoritaire ou la langue étrangère parlée dans le film. Ce qui fait que le réalisateur Rachid Bouchareb a choisi d'inscrire le film Hors-la-loi au nom de l'Algérie aux Oscars, comme pour Indigènes en 2008 et Poussières de vie en 1995. L'Algérie, qui aspire à revenir sur la scène cinématographique internationale, a tenu à produire ce film à hauteur de 20%, soit environ 4 millions d'euros (plus de 40 milliards de centimes), sur un financement global du film qui a atteint les 19,5 millions d'euros, partagé entre la France, la Belgique et la Tunisie. Durant tout l'été, " Hors la loi " a été vilipendé par la droite et l'extrême droite française. Une controverse amorcée d'ailleurs par un député UMP des Alpes-Maritimes, Lionnel Luca qui a accusé bien sûr sans l'avoir vu, ce film de falsifier l'histoire. Rare œuvre sur la guerre de libération depuis l'excellent " Bataille d'Alger " de Ponte Corvo, " Hors la loi " de Rachid Bouchareb revenait sur les tragiques événements qui ont jalonné notre histoire coloniale de 1925 à 1962. Cependant d'autres voix ont porté ce film aux cimes de la séduction. Des intellectuels vivant en France qui l'avaient fermement défendu dans un communiqué publié au Monde, mais le concerné n'a réagi qu'au lendemain de l'ouverture officielle de Cannes, avec le film américain, Robin des Bois. C'est depuis Los Angeles où il se trouvait, que le réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb, a réagi en appelant au calme et en souhaitant que les désaccords suscités par son film s'expriment "dans la sérénité". Une réaction qui a été d'ailleurs reprise par la presse mondiale. "Depuis trois semaines, une polémique précède la présentation à Cannes de mon film ''Hors La Loi'', alors que ceux qui participent à cette polémique n'ont pas vu le film". Le réalisateur de "Indigènes " (film primé à Cannes en 2006), rappelle que "Hors la loi" est un film de fiction, une saga qui raconte l'histoire de trois frères algériens et de leur mère sur une période de plus de trente-cinq ans, du milieu des années trente à l'indépendance de l'Algérie en 1962". Il précisait qu'il " faut qu'il soit possible que le cinéma aborde tous les sujets". Le long métrage était projeté en compétition officielle aux côtés de 19 autres films, et sortira en salle le 22 septembre 2010. Toujours dans le domaine du cinéma, il y a un jeune Abdenour Zahzah qui est en train de se faire un nom après la signature d'un court métrage, " Garagouz ". Ce film de 24 minutes rafle des prix où il passe. Carrière à suivre donc comme la révélation trois ans plutôt de Lyés Salem.

Projets culturels établis en 2010
Le ministère de la culture qui semble vouloir absolument dépoussiérer l'arène qu'il commande a présenté durant les deux derniers mois de cette année plusieurs projets pour discussions à l'APN. Le 23 novembre dernier Khalida Toumi présentait à l'APN un projet de loi sur le cinéma. Dans ce projet, l'article 5 viserait selon les dires de la ministre à assainir le secteur et lui donner un nouveau souffle, lui injecter du sang neuf pour ainsi dire. Pour concrétiser ce dit projet qui doit s'accompagner par d'immenses investissement puisque le cinéma est très couteux, Khalida Toumi avait proposé des prélèvements sur les recettes publicitaires qui passeront de 1 à 5% . Ces prélèvements selon ce projet iront directement pour l'aide aux projets cinématographiques en général et au secteur en particulier. Pour l'épineux dossier des salles de cinéma, la ministre de la Culture rappellera pour défendre son projet que plus de 300 salles sont ou fermées ou détournées de leur vocation première. Il va falloir donc les récupérer, "non pas pour les gérer " comme elle l'a souligné mais pour les réhabiliter, c'est-à-dire leur redonner la mission qui originellement leur est dévolue. Pour cela, elle propose de mettre en place un cahier des charges, et en amont former des jeunes pour la gestion professionnelle de ces espaces. La plupart de ces salles appartiennent aux collectivités locales qui ont toujours soutenu qu'elles n'avaient pas assez de moyens pour les remettre sur rail. Khalida Toumi, leur propose mieux, des gestionnaires professionnels avec à la clef les bénéfices de ces salles si elles se remettront à tourner et que le public retrouve leur chemin.
Article 09 du projet sur le cinéma
Dans le même projet, il y a également l'article 09 qui concerne la production de films sur la Révolution. Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a donné le feu vert pour que toutes les productions cinématographiques qui concernent la Révolution doivent être soutenues et même financées par l'Etat. Dans cet article, il s'agit justement de soumettre tout projet filmique parlant de la Révolution et de ses symboles ; à l'accord préalable du gouvernement. Là aussi, les députés MSP, FNA et FLN ont été d'accord sauf qu'ils voulaient tous en savoir plus. En revanche, la discordance était venue des députés du FFS , du RCD et du PT qui ont vu en ces articles "une nouvelle forme de censure et d'ingérence de l'Etat dans la création artistique qui doit être synonyme de liberté, et donc libérée de toutes les entraves."L'article 9 ayant trait notamment aux conditions de délivrance de la carte professionnelle a suscité moult remous au sein de l'hémicycle, dont la plupart des élus demanderont davantage d'explications sur les conditions et les critères de délivrance de cette carte.
Carte de sécu pour artistes
Khalida Topumi a à maintes reprises annoncé la création d'un conseil national des arts et de la culture. Ce conseil permettra l'organisation du champ culturel et artistique et la contribution à la promulgation du statut de l'artiste. Le texte a été présenté au conseil du gouvernement. Les membres qui dirigeront ce conseil vont devoir statuer si oui ou non untel est un artiste et sur leur décision il sera procéder à la délivrance des cartes d'artistes. Avec cette carte, tous les artistes seront identifiés en tant que tels et du coup ils bénéficieront d'une couverture sociale. "Les artistes sont des travailleurs indépendants. Il est impossible de les considérer comme des fonctionnaires. Le cœur du problème de nos artistes c'est la couverture sociale. S'ils veulent accéder à une caisse de sécurité sociale, ils doivent être identifiés par une carte d'artiste", a expliqué la ministre.
Centre National
du Livre
Durant le SILA 2010 qui s'est tenue il y a deux mois à Alger, la ministre de la culture annonçait pompeusement la naissance du Centre National du Livre -CNL). Cette institution qui est sera présidé par Bendif l'ex PDG de la défunte ENAL, est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle du ministère de la Culture. Sa vocation et son rôle sont de soutenir l'ensemble de la chaîne du livre (auteurs, éditeurs, libraires, bibliothèques, promoteurs du livre et de la lecture), et notamment la création et la diffusion des œuvres les plus exigeantes sur le plan littéraire. Il attribue des prêts et des subventions après avis de commissions spécialisées.
Prix littéraire
Hormis "Hors la loi " de Rachid Bouchareb, il n'ya aucune œuvre majeur qui a laissé des traces sur nos arènes artistiques de 2010. Bein sure qu'il ya eu la sortie d'ouvrages et les plus retentissant sont nés comme toujours à partir de plumes d'écrivains reconnus ici comme ailleurs. A commencer par Rachid Boudjedra qui a signé son fameux, " Le figuier de Barbarie " chez Dar El Gharb ainsi que Yasmina Khadra qui a paraphé son "Olympe des infortunes " chez Julliard. Le premier avait d'ailleurs pour son roman " Les figuiers de barbarie " reçue le prix du roman arabe dont c'était la troisième édition. Ce trophée doté d'une somme de 15. 000 euros a été remis à l'Institut du monde arabe à Paris à deux romanciers en l'occurrence Boudjedra et le peintre et romancier marocain Mahi Binebine pour " Les Etoiles de Sidi Moumen " (Flammarion). Le deuxième fut il y a deux mois récipiendaire en Belgique du prix "Campus de Cristal" 2010 de la Haute école de la Province de Liège. Le trophée est décerné chaque année par cette prestigieuse école liégeoise à une personnalité du monde médiatique ou culturel. Décerné en 2002, "Campus de Cristal" a été imaginé par des étudiants en communication de la Haute école de la Province de Liège. L'auteur de "Ce que le jour doit à la nuit", avait animé une rencontre publique au Palais des Congrès de Liège qui, à cette occasion, a enregistré une affluence record, soit quelque 1.700 personnes, selon les organisateurs qui affirment qu'aucun écrivain n'a réussi à attirer autant de monde en ce lieu.
Yasmine Ben
Une année des disparitions : Keltoum, Zekkal et les autres…..
L'année culturelle 2010 qui comme on l'a vu plus haut n'a pas eu que des rendez vous ponctuelles et des créations glorifiées….Elle a eu aussi ses moment de deuil. Le 11 novembre dernier trépassait la doyenne des comédiennes algérienne Keltoum alias Aicha Adjouri à l'âge de 94 ans. On la savait malade, éreintée, vieillie, parce qu'elle s'était volontairement ou involontairement recluse chez elle à Bologhine. Très peu bavarde, Keltoum ,qui avait une incroyable présence sur scène est peut être la seule qui a donné le plus d'énergie à une arène culturelle à l'époque où il était scandaleux pour une femme de franchir les frontières des planches. Elle l'a fait, et comme les héros qui sauvent leurs financées après avoir vaillamment bataillé contre hydres et dragons, elle était toute seule dans ce monde exclusivement investi par les hommes. Avant elle, le 18 septembre dernier trépassait d'une chute du balcon chez lui au boulevard des martyres, .Ami Larbi alias Larbi Zekkal, un autre comédien timide et paternel. Le discret Ammi Larbi qui représente la première génération des acteurs algériens d'avant l'indépendance, s'en est allé à l'âge de 76 ans. Dieu seul sait que dans les milieux artistiques, les acteurs de la vie culturelle butent généralement sur des conflits d'intérêt, de vengeance et de rancune, mais le trépas de Ammi Larbi n'avait laissé personne indifférent. Le défunt avait entamé sa carrière dans l'arène du quatrième art autour des années 50 en même temps que d'autres noms comme le défunt Rouiched, Toumi, les Hilmi et autres de ses alter égo. Vers la fin des années 60, après l'indépendance de l'Algérie, Larbi Zekkal a été distribué dans la quasi-totalité des films traduisant la lutte de libération nationale à l'exemple du pathétique "La Bataille d'Alger" de Ponté- Corvo. Quelques jours plus tôt le 06 octobre décédait d'une longue maladie Jillali du fameux groupe raina rai. Le chanteur qui a fait fureur avec son groupe dans les années 90 avait trépassé à l'âge de 49 dans l'indigence la plus absolue, laissant une femme et quatre enfants. 2010 aura ainsi était une année des disparitions. Paix aux artistes.


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