La Caisse nationale de mutualité agricole et la Fédération algérienne des associations d'apiculteurs ont signé, hier, au siège de la CNMA une convention d'assurance sur les multiples risques apicoles. Selon un communiqué de la CNMA parvenu, hier, à notre rédaction, cette convention, paraphée par MM. Kamel Arba, directeur général de la CNMA et Mahmoud Lakhal, président de la FAAA, a pour objet de faire agir, ensemble, ces deux acteurs afin de promouvoir la filière apicole et de sauvegarder son cheptel. La convention, fruit de plusieurs séances de travail, offre aux apiculteurs plusieurs garanties qui visent à garantir leurs revenus. A celles déjà incluses dans la "multipéril apicole ", commercialisée à travers le réseau régional de la CNMA, qui protègent les producteurs de miel contre les risques auxquels ils sont exposés, notamment la mortalité des abeilles, la convention d'assurance signée par les deux parties ajoute deux nouvelles garanties essentielles, pour les apiculteurs et la protection de leur patrimoine, qui sont le vol des rushes et la perte de miel. En effet, la CNMA, assureur mutualiste, s'engage à répondre aux besoins et aux intérêts des apiculteurs en développant, avec la Fédération algérienne des associations d'apiculteurs, une collaboration fructueuse dans le domaine apicole. Il est à rappeler que La CNMA s'est engagée, depuis plus d'une année, dans un programme de modernisation des assurances agricoles visant à couvrir toutes les cultures; notamment stratégiques et présenter des contrats qui protègent l'agriculteur et le rendre solvable vis-à-vis des banques. Depuis sa création en 2006, la CNMA devait 80% de son chiffre d'affaires à l'assurance automobile au détriment de l'assurance agricole, qui concernait uniquement la grêle, du fait que la couverture de cet aléa était obligatoire. Actuellement, le risque agricole représente 32% des recettes de la Caisse, qui ont atteint 5 milliards de dinars en 2009, un chiffre jamais atteint depuis sa création. Le taux de souscription des agriculteurs aux polices d'assurance de la CNMA est passé de 5% en 2009 à près de 7%, soit 18.000 exploitants actuellement. En mai, la CNMA-assurance avait annoncé de nouveaux produits d'assurance destinés notamment aux filières agricoles stratégiques. Cette caisse spécialisée a engagé, depuis plus d'une année, un programme de modernisation des assurances agricoles afin de couvrir toutes les cultures et présenter des contrats visant à protéger l'agriculteur et à le rendre solvable vis-à-vis des banques, rappelle-t-on. A la demande des pouvoirs publics, notamment après le lancement de la politique du Renouveau agricole et rural, fin 2008, la CNMA s'est engagée dans un processus de modernisation de ces produits d'assurance en vue d'être à la mesure des exigences du secteur et des agriculteurs. La première expérience a concerné la filière pomme de terre, avec un contrat multipéril lancé en 2009, et qui a donné d'ailleurs des résultats très importants. Ainsi, 65% des superficies consacrées à la production d'arrière-saison ont été couvertes, notamment contre la grêle et le gel, qui ont causé d'ailleurs beaucoup de pertes lors de cette période nécessitant une indemnisation de 21 millions de dinars. La production de pomme de terre, obtenue en arrière-saison a dépassé le million de quintaux, selon les chiffres du ministère de l'Agriculture. La CNMA a lancé également l'assurance multipéril pour la tomate industrielle, au niveau des régions de forte production à l'est du pays, alors qu'un nouveau produit appelé "assurance pertes au rendement" est en phase d'expérimentation. Des produits d'assurance multipéril spécifiques à l'oléiculture et à la viticulture ont été également mis sur le marché, accompagnés de séances de vulgarisation au niveau des grandes régions connues par ces cultures. Ces deux nouveaux produits d'assurance dits "multi-périls vigne" et "multi-péril olivier" couvrent deux productions stratégiques (oléicole et viticole) "contre les principaux aléas climatiques auxquels elles sont exposées, notamment la grêle, le gel, le siroco, les tempêtes et les inondations". La création de ce genre de produits a été motivée par les différents problèmes auxquels font face ces cultures, notamment l'oléiculture classée par le gouvernement filière stratégique. Le facteur climatique a toujours été l'une des raisons principales de la baisse de la production oléicole en Algérie, dont les prévisions pour cette année tablent sur une chute importante par rapport à l'année dernière, notamment pour l'olive à huile. Aussi et à la demande de l'Association nationale des apiculteurs, la caisse a proposé un nouveau contrat d'assurance contre la perte de production du miel.