Conséquences de la course effrénée des cours vers les sommets sur les marchés internationaux, les prix des produits alimentaires de base comme le sucre et les huiles végétales ont connu dans notre pays une flambée sans précédant. Une question sur laquelle est revenu, hier, le ministre du Commerce M. Mustapha Benbada au cours d'une conférence de presse qu'il a animé au siège de son département ministériel à Alger. Il a reconnu dans ce sens qu'"il y a vingt jours, les industriels qui font dans les boissons, les confiseries et les biscuiteries s'approvisionnaient chez le producteur principal du sucre à 70 dinars le kilo. Il y a quelques jours, ce prix est passé à 90 dinars". Il n'a eu qu'à constater avec inquiétude l'augmentation des prix des produits importés depuis un certain moment. Ces trois derniers jours, il y a eu une aggravation de cette augmentation au niveau des marchés de gros et chez les producteurs. Cela ne peut pas être expliqué uniquement par l'augmentation des prix de certains produits sur les marchés boursiers internationaux. Aussi, et afin de faire face à cette situation, le département de M. Benbada entend prendre une série de mesures. Il a ainsi indiqué que ses services sont en passe "d'analyser ce qui se passe au niveau du marché international et voir ce qui se passe localement pour l'huile et le sucre. Nous allons prendre des mesures et que chacun assume ses responsabilités", avant de promettre que les augmentations de prix vont cesser à partir de mars prochain. "Cela prend du temps parce que réguler et intervenir pour régler les problèmes de prix et même les fixer dans certains cas n'est pas chose facile", a-t-il expliqué. Dans ce contexte il a indiqué que les projets de loi sur la concurrence et les pratiques commerciales seront bientôt présentés au gouvernement. L'Etat est, selon lui, déterminé à continuer le soutien des prix des produits de première nécessité. Il a évoqué la récente décision d'augmenter le volume de la poudre de lait importée qui passe de 120 000 à 160 000 tonnes en 2011. Aussi, le premier responsable du département du commerce a prévu "une rencontre avec les transformateurs de sucre et des huiles. Ils seront amenés à répondre à toutes ces questions en fonction de ce que nous allons tirer des analyses que nous allons engager". Sur un autre registre et concernant l'activité commerciale, le ministre a indiqué que selon les statistiques du mois de juin dernier le nombre de commerçants de revente en l'état est de 33 162 alors que celui des commerçants de gros est de 67 155 soit 4,5 % de l'ensemble des commerçants. Les détaillants étrangers activant en Algérie sont au nombre de 1700. Une occasion aussi, pour M. Benbada de revenir sur les nouvelles conditions d'inscription au registre de commerce lesquelles viennent d'être fixées par arrêté. Il faut rappeler dans ce sens que la mesure phare de ce nouveau texte porte sur la durée de validité du registre de commerce qui sera désormais de deux ans pour les activités d'importation de matières premières et de produits destinés à la revente en l'état, la vente en gros ainsi que pour les détaillants et commerçants étrangers. Les opérations d'importation dans le cadre de la transformation et de la production industrielle ne sont pas concernées par la limitation de la durée de validité du registre de commerce. Pour le renouvellement du registre, la personne morale ou physique aura quinze jours pour présenter sa demande de renouvellement. Passé ce délai, la personne concernée sera automatiquement rayée du registre national de commerce. Il est désormais interdit de regrouper plusieurs activités commerciales hétérogènes dans un même registre.