La croissance du secteur des PME en Algérie semble menacée par la difficulté des entrepreneurs algériens à trouver des financements auprès des banques publiques et privées, à laquelle s'ajoute le retard enregistré pour la mise à niveau de ces PME lesquelles souffrent d'un accès au financement limité qui contrarie leur émergence et leur développement ultérieur. L'autofinancement et les associations informelles d'épargne et de crédit restent leur principale source de financement. Ces mécanismes sont cependant peu fiables, peu prévisibles et limités dans leur rôle de mutualisation du risque en raison de leur concentration régionale ou sectorielle. L'accès aux financements formels reste, quant à lui médiocre, en raison du risque de défaut important associé aux PME et de l'insuffisance des instruments financiers existants. Les PME sont jugées risquées dans le financement par les institutions financières, en raison du manque d'informations sur les capacités de remboursement des entrepreneurs et de la faiblesse des garanties. Parallèlement, le système financier est sous-développé et offre donc peu d'outils de financement. Les intermédiaires financiers non bancaires, tels que les organismes de microcrédits, pourraient jouer un rôle important dans les prêts aux plus petites des PME, mais ne disposent pas de capacités suffisantes pour suivre leurs clients lorsque ceux-ci se développent. l'autre obstacle qui entrave le développement de nos PME, est leur mise à niveau. Dans cette même optique, il faut rappeler les programmes de mise à niveau lancés par les pouvoirs publics, qui ont retenu un programme plus ambitieux de mise à niveau s'adressant à la tranche la plus importante des PME-PMI, soit 97% non éligibles aux autres programmes. Le financement de ce programme national de mise à niveau a été pris en charge par l'Etat Il était programmé pour le premier semestre 2007 et concerne la réalisation des études de pré-diagnostic, l'élaboration et la mise en œuvre de plans de mise à niveau des PME, la réalisation des études de marché, l'accompagnement à la certification qualité, le soutien en matière de normalisation, de métrologie et de propriété intellectuelle, l'appui à l'innovation technologique et à la recherche développement au sein des PME, et enfin la dotation en équipements de production et d'emballage destinés à l'amélioration de la qualité des produits Il faut rappeler que le programme d'appui au développement des PME/PMI en Algérie a fait l'objet d'une convention signée le 14 septembre 1999. Celui-ci a rencontré plusieurs difficultés pour la phase de démarrage, ce qui a favorisé son blocage. Ce n'est donc qu'en 2002 que le ministère de la PME et de l'Artisanat, en relation avec la délégation de la Commission européenne à Alger, a décidé de prendre en charge ledit projet. Ainsi, un avenant a été signé le 28 octobre 2003.