La relance de l'industrie mécanique est l'un des axes majeurs de la nouvelle stratégie industrielle à l'horizon 2014. Un plan de développement a été mis en œuvre concernant, notamment la filière mécanique où des investissements initiaux de l'ordre de 44 milliards de dinars ont été engagés, en plus des autres engagements pris avec des partenaires étrangers, dont Allemands. Le plan est ambitieux et attise l'intérêt de nombreux partenaires. C'est ainsi que le ministre luxembourgeois de l'Economie et du Commerce extérieur, M. Jeannot Krecke, en visite en Algérie depuis lundi, a évoqué avec le ministre de l'Industrie de la PME et de la Promotion de l'investissement les capacités du Luxembourg qui dispose d'organismes efficients dans le financement et l'accompagnement des entreprises, des clusters pour l'industrie automobile et d'autres filières telles que le tabac et le verre et dans le domaine des produits bancaires. Pour sa part, M. Mohamed Benmeradi a souligné la volonté de l'Algérie d'acquérir les technologies au profit de nos entreprises, l'Algérie n'ayant pas de problème de financement de ses projets. A cet égard, le ministre a indiqué que l'Algérie souhaite multiplier les échanges dans le but de tirer profit des expériences des organismes luxembourgeois en matière de transfert de savoir-faire et d'accompagnement des financements dédiés aux petites et moyennes entreprises et aux micro-entreprises avec pour objectif principal de favoriser l'entrepreneuriat. Notons que le plan de développement automobile comprend notamment la concrétisation et le lancement de nombreuses joint-ventures entre des entreprises algériennes et étrangères. Le ministre de l'Industrie a récemment cité, en effet, les cas de l'entreprise nationale des moissonneuses-batteuses de Sidi Bel-Abbès, objet d'un partenariat conclu avec l'opérateur finlandais (SAMPO), le complexe d'engins de travaux publics de Constantine, le complexe Ferrovial d'Annaba (montage de rames de tramways), le complexe automobile de Bouchekif à Tiaret, la société nationale des véhicules industriels (SNVI) qui s'apprête à valoriser ses capacités de production d'une part dans un partenariat pour la production d'autobus et de camions avec un volume annuel passant de 1.500 unités actuellement à 15.000 en 2015. Il faut rappeler, dans ce sens, que Volkswagen a affiché son intérêt pour l'investissement en Algérie. Aussi, le constructeur automobile français Renault souhaite implanter une usine de montage automobile avec un objectif de production de 75 000 véhicules par an pour un marché d'une capacité d'absorption de 200 000 véhicules. L'usine Renault doit livrer ses véhicules au marché algérien d'ici 2012.