La direction des travaux publics de la wilaya de Béjaïa aura la charge de réaliser trois trémies dans la wilaya ; une dans la daïra d'Akbou dans la commune de Guendouza et deux autres au chef-lieu de la wilaya. Pour celle d'Akbou aucune difficulté n'est rencontrée par la DTP contrairement celles devant être réalisées dans la ville de Béjaïa où douze sites ont été proposés dont Amriou-Naceria et au niveau du siège de la wilaya, des points recensés comme étant névralgiques. Le bureau d'études retenu pour la faisabilité de ces ouvrages aurait opté quant à lui pour Amriou et pour le carrefour des Quatre-chemins. Ce dernier site aurait soulevé l'ire des élus de l'APW, sachant qu'une opération d'implantation d'un échangeur sur ce site a été déjà inscrite durant l'exercice 2002 ; le chantier fut lancé et une enveloppe financière de 60 millions de dinars a été consommée pour la réalisation des pieux. Reste que des commerçants se trouvant sur le tracé du projet refusent d'être délocalisés. Pourtant, selon les services de la wilaya et communaux ces derniers ne sont détenteurs que d'une autorisation précaire et cette situation a engendré l'arrêt du chantier. Pourtant, les textes et lois de la République sont clairs concernant les projets d'utilité publique, ces lois sont confortées par les nouvelles régissant l'implantation de routes, d'auto-routes et les ouvrages d'art. En attendant leur application, c'est toute une ville qui est pénalisée. Le chapitre de la réalisation des trémies au niveau de la ville de Béjaïa devrait prendre en considération l'étude du nouveau plan de circulation qui vient d'être lancé et ceci suite aux difficultés rencontrées en matière de circulation au centre urbain. Ces difficultés engendrées par l'exiguïté des routes, la multiplication du parc roulant et l'implantation de plusieurs cités d'habitations au cœur même de la ville sur un périmètre très réduit. L'exemple le plus frappant est celui des immeubles de l'EPLF au carrefour de Daouadji et ceux de la cité l'Edimco, où seules les voies existantes par le passé les desservent. Comme nous l'avons déjà souligné, Béjaïa semble continuer à se développer dans la précipitation. Ce qui fait dire à certains citoyens au sujet des trémies : " Nous risquons demain d'avoir des trémies d'aucune utilité " si ce n'est d'avoir consommé des enveloppes financières consistantes et de dire par pur prestige que " Béjaïa a ses trémies ". Une conception du développement de la région qui a montré ses carences. Béjaïa a besoin aujourd'hui d'une vision à long terme et d'une politique de développement durable et non concurrentiel comme c'est le cas actuel.