Entre 20.000 et 60.000 participants sont attendus à la 11-ème édition du Forum social mondial (FSM) prévu à Dakar du 6 au 11 février, a indiqué lundi Mamadou Mignane Diouf, coordonnateur du comité d'organisation. ''Chaque jour, environ 300 activités différentes seront organisées à travers des panels, des workshops, des conférences et des ateliers à travers lesquels les participants vont échanger'', a ajouté M. Diouf. Le coordonnateur du comité d'organisation, lors d'un atelier de partage avec les médias sur la couverture médiatique et les activités liées à la communication de l'édition 2011. M. Diouf a souligné qu'''une rencontre comme le Forum social mondial qui attend autant de participants mérite une bonne couverture médiatique'', avant d'annoncer la participation de personnalités politiques comme Lula Dasilva (ancien président du Brésil), Martine Aubry (premier secrétaire du Parti socialiste français) ou encore Ségolène Royal (ancienne candidate à la présidence française). Le Comité d'organisation qui œuvre pour la mise en place de toutes les conditions en vue de réussir cet événement qui verra la présence de "milliers de participants", a affirmé que les enjeux du FSM sont "politiques, économiques et sociaux", étant donné que le monde traverse, a-t-on averti, des "turbulences, problèmes ainsi que des crises aigues et cycliques". Affirmant que ces problèmes peuvent être qualifiés de "crises de civilisation" tout en restant liés à la gouvernance, les organisateurs prévoient la présence de plusieurs dirigeants venant du monde entier pour "s'imprégner des débats et recommandations issus des panels, ateliers, conférences et symposiums". "Nous ne pouvons pas contraindre un Etat à appliquer ce que nous proposons comme idées et mode de gouvernance. Nous pensons aider les dirigeants à mieux prendre en charge les politiques de développement durable", a déclaré Mamadou Mignane Diouf, coordonnateur du comité d'organisation, lors d'une rencontre avec la presse. "Les mouvements sociaux créent les espaces favorables aux échanges dont les recommandations ne sont pas contraignantes. Mais les gouvernants ont sûrement un intérêt à tirer de leur présence au FSM notamment pour concevoir les politiques et stratégies socio-économiques", a ajouté M. Mignane Diouf. Annonçant que plusieurs personnalités politiques de pays différents sont attendues, M. Mignane Diouf qui prévoit dans ce contexte l'éventuelle présence de l'ex-président brésilien Lula Da Silva, guinéen Alpha Condé et béninois Yayi Boni, a indiqué qu'il y aura des "rencontres de controverses". Selon lui, ces rencontres seront organisées pour "permettre des discussions entre gouvernants et populations du monde représentées par les mouvements sociaux, en vue de faire les bilans des politiques et plans d'actions engagés". Après avoir souligné que le FSM est un "espace de réflexion sur un +autre monde+, différent de celui régulé par la mondialisation", M. Mignane Diouf a expliqué que les recommandations du FSM seront comparées à celles qui seront adoptées par le Forum économique mondial (FEM) de Davos ainsi que avec celles de la réunion du G20. "Il sera notamment question de comparer entre ce que les dirigeants du monde sont en train de faire et ce que les peuples de la planète avancent comme propositions et alternatives", a-t-il également indiqué. En plus des différentes thématiques inscrites au programme du FSM, sont également prévus des rencontres-débats regroupant les responsables de collectivités locales de différentes villes du monde ainsi que des échanges entre parlementaires (sénateurs et députés). Ainsi, seront débattues sur fond de "concertation citoyenne" des questions liées à la vie, à l'alimentation, aux finances, à la dette et aux crises multiples, a-t-on annoncé.