Dans le cadre du Fonds de la Zakat, 209 jeunes de la wilaya d'Alger ont bénéficié entre 2005 et 2006 de prêts d'investissement d'un montant global de 38 625 000 DA. Le chargé de la culture et du bureau de la zakat à la direction des affaires religieuses de la wilaya d'Alger, Youssef Mohamed, a indiqué à l'APS qu'en 2005 un montant global de 12 625 000 DA a été alloué au profit de 92 jeunes, dont 16 jeunes filles, soulignant que les sommes collectées par le fonds de la zakat dans la wilaya d'Alger durant la même année ont atteint 55 044 696 DA. M. Youssef a ajouté dans ce cadre qu'"un montant global de 26 millions de dinars a été attribué à 117 jeunes chômeurs dont 17 jeunes filles. Les recettes réalisées au titre du fonds de la zakat durant la même année sont estimées à 79 268 216 DA", a-t-il précisé. Les prêts attribués à chaque bénéficiaire entre 2005 et 2006 varient entre 200 000 DA et 300 000, a indiqué le même responsable, soulignant que les crédits sont alloués selon "les demandes des jeunes désirant en bénéficier mais surtout en fonction des revenus collectés chaque année au titre de la zakat". "Le montant du prêt doit être compris entre 50 000 DA minimum et 300 000 maximum", a-t-il ajouté. Il a en outre indiqué que le nombre des bénéficiaires de ces prêts sans intérêts "évolue d'année en année" affirmant que bien que le mécanisme du prêt d'investissement ne soit entré en vigueur dans la wilaya d'Alger qu'en 2005, certains de ces bénéficiaires sont devenus eux même des donateurs de la zakat. M. Youssef a souligné que les projets d'investissement réalisés dans le cadre de ces prêts concernent notamment les différentes activités professionnelles, le commerce et l'agriculture. Il a affirmé par ailleurs que les dossiers de demande de prêts sont examinés par des commissions spécialisées au niveau des circonscriptions administratives composées d'imams, de donateurs de la zakat et de demandeurs de crédits ainsi que des commissions des mosquées. Ces dossiers font l'objet ensuite d'un tirage au sort. L'opération se déroule en "toute transparence" avec la participation des bénéficiaires et la présence des citoyens, de l'imam de la mosquée et de tous les candidats aux crédits, a-t-il précisé soulignant que les dossiers tirés au sort sont adressés à la commission de wilaya pour approbation. Pour ce qui est des critères et conditions d'octroi de ces prêts, M. Yousfi a indiqué qu'il faut présenter un dossier complet contenant notamment une attestation de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), le registre du commerce ou un diplôme permettant l'exercice d'une activité. Concernant les obstacles entravant les projets des jeunes bénéficiaires de ces prêts, le même responsable citera entre autres la taxe sur la valeur ajoutée "très élevée" allant de 7 à 17 % , ajoutant que la direction "a soulevé ce problème à la tutelle afin d'annuler cette taxe". Les spécialistes en sciences de la chariia estiment que ce prêt constitue une modalité idéale pour l'utilisation des fonds d'autant plus qu'il est exonéré d'intérêts d'une part et permet une flexibilité dans la durée et les délais de remboursement. Ils estiment, par ailleurs, que ce crédit "permet l'exploitation d'une partie de la zakat dans des initiatives visant la réduction de la pauvreté et la résorption du chômage" Ces spécialistes ont précisé dans ce cadre que 37 % des fonds de la zakat sont accordés chaque année aux jeunes chômeurs sous forme de prêts pour les investir dans des projets de développement.