La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a annoncé hier avoir investi le montant record de neuf milliards d'euros en 2010 et prévoit d'afficher un bénéfice annuel de plus d'un milliard. En 2009, la Berd avait investi 7,9 milliards et enregistré une perte de 746 millions d'euros. "Ce résultat positif intervient alors que la région (d'action) de la Berd commence à connaître la reprise et est dû en majeure partie à un accroissement de la valeur des actifs de la banque, à des provisions sur créances moins élevées et à une solide croissance du revenu net des intérêts des prêts, tandis que les dépenses administratives ont été maîtrisées", écrit la banque dans un communiqué. La Berd dit prévoir un investissement total compris entre 8 et 9 milliards d'euros en 2011. Les sommes investies en Russie ont légèrement baissé, à 2,3 milliards d'euros contre 2,4 milliards l'année précédente. Les investissements en Turquie sont passés de 150 à près de 500 millions d'euros pour la deuxième année d'activité de la banque dans le pays. La BERD a également qu'elle tablait sur un bénéfice net annuel "supérieur à un milliard d'euros" en 2010, après une perte de 746 millions d'euros en 2009. La banque a précisé "s'attendre à rapporter un bénéfice net supérieur à un milliard d'euros" lors de la prochaine publication de ses résultats annuels. Cette publication est attendue "courant février", a précisé une porte-parole, sans avancer de date précise. Engagée dans 29 pays d'Europe de l'Est, des Balkans et d'Asie centrale, la BERD a été créée en 1991 pour favoriser la transition de ces pays vers une économie de marché après l'effondrement du bloc soviétique. Le retour aux bénéfices intervient alors que la région d'intervention de la banque "commence à surmonter" la crise. Il s'explique notamment par une "augmentation de la valeur des actifs détenus par la banque, une baisse des provisions pour créances douteuses et une croissance solide des revenus générés par ses prêts", a précisé la BERD. La Berd, propriété de 61 pays et de deux organisations internationales, a pour objectif d'accélérer la transition vers l'économie de marché des économies émergentes, en majorité au sein des pays de l'ex-Union soviétique.