Le commerce extérieur chinois devrait croître de 20% à 25% en 2011, selon un rapport publié lundi par l'Institut d'études de l'OMC de Chine. Le rapport présume que les importations chinoises vont surpasser ses exportations, ce qui sera davantage profitable à son équilibre commercial. Etant donnée que le rétablissement de l'économie mondiale a perdu de l'élan et que des incertitudes demeurent, le commerce extérieur chinois va ralentir sa croissance comparativement à l'année dernière, indique le rapport. Les importations et exportations chinoises ont totalisé 2 970 milliards de dollars en 2010, en hausse de 34,7% sur une base annuelle, selon l'Administration générale des Douanes. Les exportations chinoises afficheront moins de 30% par rapport au niveau de l'année dernière, les entreprises orientées vers les exportations souffrant de la diminution de la demande extérieure, de l'accroissement des frictions commerciales, de l'appréciation du Renminbi, la monnaie chinoise, ainsi que de l'augmentation des coûts du travail, a expliqué Zhang Hanlin, chef de l'Institut relevant de l'Université des Relations économiques et commerciales internationales. "Le nombre d'enquêtes sur les recours commerciaux contre la Chine a décliné mais les frictions commerciales sont encore plus variées et compliquées, impliquant non seulement l'industrie de transformation mais aussi les ressources stratégiques", a fait savoir Zhang Hanlin. En 2011, les Etats-Unis et l'Union européenne pourraient ouvrir davantage d'enquêtes commerciales anti-subventions sur les nouvelles industries énergiques de la Chine, telles que l'énergie éolienne. Le volume des investissements directs étrangers (IDE) en Chine a augmenté de 17,4% en glissement annuel, pour atteindre 105,74 milliards de dollars en 2010, a indiqué mardi Yao Jian, porte-parole du ministère chinois du Commerce. Au cours du seul mois de décembre, la Chine a attiré 14,03 milliards de dollars d'IDE, en hausse de 15,6% par rapport à 2009, faisant de ce mois le 17e mois consécutif de la croissance des IDE depuis août 2009. La croissance rapide des IDE pourrait être attribuée au fort développement du secteur tertiaire et des régions du centre et de l'ouest de la Chine, a-t-il précisé. En 2010, le volume des IDE dans le secteur tertiaire a grimpé de 28,6% et celui dans le centre et l'ouest de la Chine a connu une hausse de 27,6% en base annuelle, a-t-il ajouté. De leurs côté, les investissements directs chinois à l'étranger dans le secteur non financier ont atteint 59 milliards de dollars en 2010, soit une augmentation annuelle de 36,3%, a annoncé mardi le ministère chinois du Commerce. Le volume total des investissements directs chinois à l'étranger dans le secteur non financier a atteint 258,8 milliards de dollars à la fin de 2010. Bien que les investissements directs chinois aient rapidement augmenté l'année dernière, la plupart ont été placés dans la Région administrative spéciale de Hong Kong, des pays d'Asie et d'Amérique latine, alors que l'Europe, les Etats-Unis et le Japon n'ont reçu qu'une infime partie de ces investissements, a indiqué Yao Jian, porte-parole du ministère du Commerce. De nombreux facteurs ont contribué à ce phénomène, a poursuivi M. Yao Jian. Les entrepreneurs chinois connaissent davantage les marchés en Asie, en Amérique latine et en Afrique, a-t-il précisé. De plus, l' "ouverture du marché" a favorisé cette faible proportion des investissements chinois dans les marchés développés, a-t-il ajouté. Il y a peu de temps, les producteurs chinois d'acier et de télécommunications ont rencontré des obstacles à l'investissement aux Etats-Unis, a dit M. Yao Jian. Avec le développement des relations sino-américaines, les deux pays pourraient encourager la coopération dans le commerce, l'investissement, la technologie et la protection de la propriété intellectuelle, a-t-il conclu.