Après une année 2009 " morose " en matière d'investissements directs étrangers, les choses se présentent autrement et sous de meilleurs auspices pour l'année en cours. Le directeur général de l'Agence nationale de développement des investissements (ANDI) s'est montré en tout cas rassurant et optimiste quant à la concrétisation de plusieurs projets. Abdelkrim Mansouri a admis que l'année 2009 n'a enregistré aucune intention d'investissement, encore moins un projet émanant des investisseurs étrangers. Mais la situation est tout autre aujourd'hui, a-t-il expliqué sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. En témoigne, selon lui le nombre de demandes enregistrées au niveau de l'ANDI qui est, selon un bilan encore provisoire, de " 128 intentions d'investissements déposées par des étrangers ". Il s'agit, donc, d'un " nouveau départ pour les IDE en Algérie qui toucheront des domaines bien précis comme le tourisme, les services, l'industrie du médicament, le bâtiment, l'agroalimentaire et les assurances notamment ". Des secteurs qui généreront une " plus value et de la richesse ", a-t-il déclaré. Mais qu'est ce qui a changé pour assister aujourd'hui à un retour massif des investisseurs étrangers ? Le directeur général de l'ANDI explique cet engouement pour la destination Algérie par, d'abord, la "crise qui secoue bon nombre d'économies dans le monde et qui a épargné notre pays qui offre au contraire des opportunités d'affaires". Autre atout mis en avant la " disponibilité de fonds grâce au plan quinquennal de 286 milliards de dollars ". Autant de facteurs qui ont été " bien accueillis par les investisseurs, notamment les asiatiques autres que les chinois, les arabes et les européens qui ont affiché leur intention d'investir en Algérie ". Le directeur général de l'ANDI se dit prêt à les accompagner en leur proposant des partenariats conformément à la réglementation en vigueur qui donne 51% aux nationaux. Cette mesure, décriée au départ, est actuellement " acceptée par les étrangers et l'ANDI, justement, a mené un travail de vulgarisation et d'information qui a contribué à lever les appréhensions". Il rappellera, néanmoins que l'investissement se fera selon des règles permettant d'asseoir un partenariat " gagnant-gagnant pour le transfert de technologie et la diversification de l'économie nationale en vu de diminuer la facture des importations ", a-t-il affirmé. Pour ce faire, l'ANDI, poursuit-il, a mis en place une " bourse de partenariat qui est en réalité une base de données comprenant des idées d'investissements pour mettre en relation d'affaires les investisseurs étrangers et les nationaux". Le premier responsable de l'ANDI estime par ailleurs que le climat d'investissement en Algérie est nettement meilleur et les obstacles qui se dressent devant les capitaux étrangers sont levés. La preuve, dit-il, " nous n'avons pas assisté au départ massif des investisseurs étrangers ".