L'année 2008 sera une année charnière dans le domaine de l'investissement direct étranger. Une année qui s'annonce déjà sous de bons auspices puisque de grands projets sont retenus et leurs montants sont très importants. En effet, si l'on se fie aux statistiques fournies par l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) "le volume des investissements en 2008 se situe entre 7 et 8 milliards de dollars". Le directeur général de l'Andi, qui s'exprimait, hier, sur les ondes de la Radio Chaîne III, a tenu à souligner que ce montant ne représente pas les intentions d'investissement, bien au contraire ce sont " des projets qui seront concrétisés sur le terrain". Abdelkrim Mansouri a précisé que l'Andi mettra en place un "système d'évaluation de l'état d'avancement des projets lancés". Ce travail sera mené en concertation avec les Douanes algériennes via le conseil d'information et des statistiques. Une façon de mieux cerner le niveau de réalisation. Le DG de l'Andi est revenu, par ailleurs, sur le volume des fonds engagés en Algérie. "Entre les années 2002 et 2007 les IDE ont atteint 11,7 milliards de dollars". Un volume important qui a permis la "création de 14 000 entreprises et 250 000 postes d'emploi", a souligné Abdelkrim Mansouri qui se montre optimiste pour les années à venir. Et d'emblée, les secteurs où l'investissement connaîtra un engouement certain durant les deux années à venir toucheront différents secteurs. Dans ce registre, le DG de l'Andi a évoqué de grands projets dans "l'immobilier d'un montant de 5 milliards de dollars, dans l'industrie avec 7,5 milliards de dollars pour la réalisation d'une usine en aluminium et dans la pétrochimie où un projet de 3 milliards de dollars sera mis en œuvre". Ces projets seront présentés au Conseil de participation d'Etat (CPE) a affirmé Abdelkrim Mansouri. Les hommes d'affaires américains, européens mais surtout arabes, sont les promoteurs de ces projets qui sont de plus en plus nombreux à choisir l'Algérie. "Notre pays est le plus attractif dans le Bassin méditerranéen et devance le Maroc et l'Egypte". Actuellement, plusieurs investisseurs après un travail de prospection, sont de retour en Algérie pour mettre en place leurs projets. Abdelkrim Mansouri a souligné que le climat des investissements a énormément évolué chez nous. "Le code des investissements a été amendé et le problème du foncier est réglé en plus du délai de traitement des dossiers qui ne dépasse pas actuellement les 72 heures", a fait savoir le DG de l'Andi qui n'omet pas de mettre avant les atouts dont dispose l'Algérie grâce notamment "au plan de relance économique". La stratégie industrielle, poursuit-il, a permis à l'Algérie "une vision et ne plus naviguer à vue". Selon lui, l'Agence nationale de développement des investissements oeuvre à ce que des sociétés de droit algérien soient lancées en Algérie afin de "créer de la plus value".