Les capitaux provenant des pays arabes sont en passe de booster l'économie nationale et déclasser, de fait, les occidentaux, en général, et l'Union européenne, en particulier, en matière d'investissements étrangers directs. A présent, le classement des IDE que l'Andi (Agence nationale de développement des investissements) vient de mettre au point, fait ressortir que les investissements lancés par les pays arabes sur le marché national viennent en tête en matière de valeur. Globalement, il est utile de retenir qu'à la fin de l'année 2006, l'Andi a estimé le volume des investissements étrangers directs en Algérie en dehors des hydrocarbures à 4,744 milliards de dollars. La part des capitaux arabes sur ce total est de près de 80% selon le classement de l'organe veillant sur la promotion et le soutien des investisseurs en Algérie (Andi). En effet, l'agence bâtie sur les cendres de l'ex-APSI (agence de promotion et de soutien à l'investissement) cite ainsi le capital placé par le leader égyptien de la téléphonie mobile, Orascom Télécom en tête de ce classement avec une valeur de 2,2 milliards de dollars et, en troisième position des IDE en Algérie, c'est Orascom construction qui ressurgit à nouveau avec le capital de 450 millions USD qu'il a investis dans les cimenteries à M'sila ACC (Algerian Ciment Compagny) et à Mascara. La particularité des investissements provenant des pays arabes réside, également, dans leur tendance à toucher le maximum des secteurs d'activité. Ainsi, après la téléphonie mobile, Orascom, à titre d'illustration, a réussi un challenge non des moindres dans le domaine des matériaux de construction, et ce, avec le lancement de la cimenterie de M'sila qui est d'un grand apport pour la satisfaction de la demande nationale en matière de ciment. Ne comptant, décidément, pas se limiter à ce qui est déjà réalisé, des propositions émanant des opérateurs économiques d'origine arabe continuent d'affluer sur les bureaux des différents organes censés étudier les dossiers d'investissement, tel le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements ou le gouvernement avec ses différents départements ministériels. Dans cet ordre d'idée, la délégation d'hommes d'affaires des Emirats Arabes Unis reçue à la fin de la semaine dernière par des ministres du gouvernement Belkhadem ont fait état de leur intention d'investir dans les secteurs de l'agriculture, du tourisme, des finances et de l'industrie. En étudiant de près ces propositions d'investissement, il est vite conclu que les opérateurs économiques arabes ont la tendance d'aller vers les créneaux non encore explorés et qui présentent de fortes potentialités, à l'image du secteur agricole. Ceci, en tout cas, n'est pas le cas des investisseurs européens, désormais déclassés par les capitaux arabes. Les observateurs ont, toutefois, relevé que les Occidentaux ont toujours avancé le subterfuge de l'alibi sécuritaire lorsqu'ils sont appelés à investir les autres secteurs en dehors des hydrocarbures.