Les participants au séminaire sur "les ressources en eau au Sahara" ont souligné, jeudi à Ouargla, l'importance d'une exploitation rationnelle des ressources en eau dans le Sahara. Les participants ont mis l'accent, à l'issue des travaux de cette rencontre de deux jours tenue à l'université Kasdi Merbah, sur la nécessité de promouvoir les conditions d'exploitation du liquide précieux à travers l'élaboration d'un plan de gestion des nappes phréatiques et éviter, par conséquent, le gaspillage de cette richesse naturelle non renouvelable. Les séminaristes, chercheurs universitaires et spécialistes en hydraulique ont également appelé pour le nécessaire développement des techniques d'irrigation agricole tenant compte les spécificités de chaque région, la sensibilisation de la population, notamment les agriculteurs, sur l'usage rationnel de l'eau notamment dans les régions sahariennes. Initié sous le signe "évaluation, économie et préservation", ce séminaire a été axé sur plusieurs thèmes ayant trait aux voies de la préservation des ressources hydriques souterraines et les conditions d'exploitation rationnelle de cette richesse. Les communications animées à l'occasion ont abordé notamment les capacités hydriques superficielles et souterraines existantes, l'impact des changements climatiques sur les ressources hydriques, l'économie de l'eau dans les secteurs de l'agriculture et l'industrie, la valorisation des eaux d'irrigation agricole, le dessalement de l'eau et la lutte contre toutes les formes de gaspillage et déperdition de l'eau. "La protection des zones humides des régions sahariennes", "les systèmes d'irrigation agricole", "les barrages souterrains (inféro- flux) en Algérie (développement et perspectives)", "la situation des surfaces arides" et "la salinité des eaux souterraines dans la cuvette de Ouargla" ont été au centre des débats. Les exposés ont porté sur "l'impact des nouvelles techniques de mise en valeur des terres agricoles, sur l'exploitation des eaux souterraines dans les oasis du Sud-ouest du pays", "les répercussions négatives du phénomène de la remontée des eaux", "le traitement des eaux polluées et "la dégradation de l'environnement résultant du gaspillage des eaux souterraines". Organisé par le laboratoire de valorisation des ressources naturelles en zones arides relevant du département de l'hydraulique et de génie civil, cette rencontre ouverte mercredi , a examiné, deux jours durant, trois grands axes, à savoir l'évaluation de la situation des ressources naturelles non renouvelables, que recèle le Sahara, les conditions d'exploitation rationnelle de ces ressources et l'examen des moyens de leur préservation. Ces axes mettent en relief l'importance primordiale de ces ressources hydriques constituant une source vitale et un facteur essentiel dans la dynamique socioéconomique notamment dans les régions sahariennes, indiquent les organisateurs. ''ll est nécessaire de la mise en place de toutes les conditions pour protéger cette richesse à travers la mise en œuvre des mécanismes susceptibles de rationaliser son exploitation'', a-t-on ajouté. Au cours des débats, les intervenants ont souligné le volume important de ressources en eau localisés dans les régions sahariennes. L'importance de l'élaboration d'une nouvelle vision de développement basée sur les exigences du développement durable dans l'objectif de valoriser et sécuriser ces ressources naturelles qu'elle soient destinées à la consommation ou à l'irrigation agricole, a été également soulignée .