La protection des villes des inondations, une des préoccupations du ministère des Ressources en eau, à qui incombe ce travail, et la réalisation des projets que les populations des régions vulnérables attendent avec impatience. Dans ce cadre, le département de Abdelmalek Sellal a mobilisé une enveloppe de "40 milliards de dinars pour sécuriser plusieurs villes en engageant de grands projets pour les protéger du phénomène des inondations", a déclaré le directeur de l'assainissement au ministère des Ressources en eau. Parmi les villes concernées par ces travaux, il cite notamment Tébessa et Khenchela qui se trouvent très "exposées aux inondations car se situent au pied de la montagne". Hassen Aït Amara, invité, hier, de la Chaîne III de la Radio nationale, a été rassurant quant à l'éventualité de voir à nouveau des villes comme Alger, sujettent à des inondations. "Il n'y aura pas de Bab-El-Oued bis, nos villes sont à présent protégées", a-t-il affirmé, ajoutant que des mesures ont été prises pour éviter à nouveau un tel scénario. Comme action engagée par la tutelle, il cite par exemple la réalisation de trois digues à Ghardaïa qui ont été achevées dans la vallée du M'zab après les inondations ayant fait d' importants dégâts dans la région. La stratégie du ministère s'inscrit, explique le directeur de l'assainissement, dans une opération plus vaste, celle de "protéger les villes côtières de la mer Méditerranée". Autre grand projet, toujours en cours, consiste en la construction de nouvelles stations d'épuration des eaux usées. Le directeur de l'assainissement a précisé, à ce propos, que le nombre de stations opérationnelles actuellement est de "100 et le projet de réalisation de 40 autres est inscrit dans le programme quinquennal 2010-2014". Le ministère qui a doté les grandes villes d'une station d'épuration compte à présent "réaliser d'autres, de moyenne taille, dans les petites et moyennes agglomérations", a souligné Hassen Aït Amara. L'objectif étant d'arriver à épurer la totalité des eaux usées, sachant que les rejets sont de "1 milliard de m3 et 900 millions de m3 sont récupérés annuellement et destinés notamment à l'irrigation des terres agricoles". Des quantités importantes lorsque l'on sait que notre pays est connu pour son stress hydrique et son caractère aride et semi aride. A propos de la dépollution de l'oued El-Harrach, Hassen Aït Amara a souligné que le projet est pris en charge par le ministère de l'Environnement, et la première opération consiste à trouver une solution aux eaux usées industrielles.