Les appels d'offres pour le grand projet hydraulique appelé «Transfert Aïn Salah-Tamanrasset» vont être lancés dans les tout prochains jours. Le début des travaux est programmé pour le mois de novembre de l'année en cours. Il s'agit de transférer, selon Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, en déplacement à Ghardaïa, quelque 100.000 mètres cubes par jour. Toutes les études lancées seront terminées avant la fin du mois en cours, pour donner ainsi naissance à l'opération d'appels d'offres. Le même projet, le plus grand transfert de l'Algérie post-indépendance, coûtera une cagnotte budgétaire évaluée à 1 milliard de dollars. «Tous les crédits sont dégagés», a assuré le ministre qui semble incertain sur les délais de réalisation. A fortiori, les appels d'offres internationaux pour les sept lots du projet seront lancés au mois de juin, une fois que toutes les études seront achevées, à en croire les prévisions du ministre des Ressources en eau. Cela donnera le coup de starter à une compétition internationale des plus importantes qui va se terminer, précise Abdelmalek Sellal, par l'implantation des premières sociétés sélectionnées, à partir de novembre. La finalité du projet: un transfert en double voie sur une distance de 750 kilomètres. A Ghardaïa, Abdelmalek Sellal a inspecté les travaux d'assainissement et de protection de la ville contre les crues de la vallée du M'Zab. L'oued constituait, auparavant, un véritable danger pour la population locale qui, des années durant, était livrée aux inondations. Ledit projet absorbera une enveloppe financière de l'ordre de 760 milliards de dinars, annonça le ministre sur les lieux. Cette activité d'assainissement, qui vient répondre à différents problèmes soulevés, permettra entre autres, la protection de la nappe superficielle contre la pollution. Il est question aussi, à entendre le ministre, de juguler le problème de la remontée des eaux. Le projet dit «historique» de la région devra également tracer et réaliser une canalisation pour toutes les eaux usées de la vallée du M'Zab ainsi que l'accomplissement d'un calibrage de ce même oued, la véritable menace pour la ville. Les appels d'offres pour la réalisation de la seconde tranche du projet (collecteur principal de la ville) seront lancés durant le mois de mai. Tandis que les travaux de la troisième tranche, qui consiste en la réalisation du barrage Oued Labiad, ont connu une avancée considérable. Selon les prévisions, ce même projet devra être mis en service avant la fin de l'année 2006, chose qui devra, à coup sûr, amoindrir la force des crues et éviter ainsi les inondations. Ce n'est pas tout, cette même infrastructure hydraulique permettra, aussi, la recharge de la nappe phréatique et la protection des terres agricoles. Ses capacités de stockage sont de l'ordre de 27 millions de m3. Deux autres barrages sont programmés aussi pour la capitale du M'Zab et dont les travaux vont démarrer avant le mois d'octobre de la même année, à en croire Abdelmalek Sellal. Ce dernier affirme que ces ouvrages sont destinés à l'irrigation des terres agricoles, car Ghardaïa ne connaît pas de crise en matière d'eau potable.