Une quantité de 7, 8 millions de quintaux de pomme de terre d'arrière-saison a été récoltée en Algérie à la mi-janvier sur une superficie de 30.000 hectares, représentant 58% d'une superficie totale ensemencée (51.000 ha), selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Cette quantité représente un taux de 54% sur des prévisions de 14,4 millions de quintaux, attendus sur la superficie totale de 51.000 ha plantés pour la campagne d'arrière-saison 2010-2011, précise lundi le ministère dans un communiqué. La superficie plantée connaît à cet égard une augmentation de 20% par rapport à la campagne écoulée (2009-2010) où elle était de 43.000 ha, ajoute la même source. Il faut rappeler dans ce sens que la production nationale de pomme de terre est en augmentation constante. Celle-ci est passée de 2,2 millions de tonnes en 2008 à 2,67 millions de tonnes en 2009 et a atteint 3,2 millions de tonnes en 2010. Cette hausse est due à l'extension des superficies consacrées à cette culture et son introduction, pour la première fois, dans certaines zones agricoles au niveau des Hauts plateaux. Ces rendements ont été réalisés aussi "grâce à l'introduction et la maîtrise des techniques de production et de conservation de la pomme de terre et au professionnalisme dont ont fait preuve certains agriculteurs leaders", selon le ministère. Le ministère note, dans ce contexte, que "la période de soudure (entre mi-mars et mi-mai) sera largement couverte, cette année, par les récoltes d'arrière saison et de primeur, estimant en ce sens que "la disponibilité de la pomme de terre, conjuguée au Système de régulation (Syrpalac) mis en place par les pouvoirs publics, contribueront d'une manière efficace à sécuriser les producteurs et à protéger le pouvoir d'achat des ménages". Dans le cadre du Syrpalac, la Société de gestion des participations des productions animales (SGP-PRODA) poursuit l'achat des surplus de production de la pomme de terre auprès des agriculteurs en vue de constituer un stock de régulation et d'intervention. L'acquisition des surplus de production auprès des producteurs est fixée à des prix de référence de 20 DA/KG, majoré d'une prime de qualité de l'ordre de 2 DA/KG, rappelle le ministère. Intervenant, récemment, lors d'une réunion du Comité national interprofessionnel de la pomme de terre, le ministre du secteur M. Rachid Benaïssa, a rappelé que l'objectif de la filière était d'arriver "dans les meilleurs délais" à un niveau de production de 4 millions de tonnes par an. Les professionnels ayant pris part à cette réunion ont noté "la confiance retrouvée dans l'effort par les producteurs", en insistant sur "la nécessité de développer des systèmes d'observation, plus affinés, des comportements des acteurs et de la dynamique de la filière afin d'éviter toute perturbation". Le ministre a rappelé, par ailleurs, que de nouvelles infrastructures de stockage ont été réceptionnées et qu'elles doivent être mises à la disposition des agriculteurs. e ministre a réitéré la volonté des pouvoirs publics de consolider le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac), dont l'objectif principal est la sécurisation, la protection des producteurs à même de permettre les interventions de régulation du marché au profit des consommateurs. Dans ce cadre, et tout en saluant les résultats enregistrés pour la campagne pomme de terre d'arrière-saison 2010, le ministre de l'Agriculture a instruit les différentes institutions concernées pour dynamiser les acquisitions des surplus de production auprès des producteurs à des prix de référence de 20 DA/kg majoré d'une prime de qualité de l'ordre de 02 DA/kg. Il a rappelé, par ailleurs, que de nouvelles infrastructures de stockage ont été réceptionnées et qu'elles doivent être mises à la disposition de cette opération d'intérêt général. Le docteur Rachid Benaissa a également relevé la grande confiance qu'ont les pouvoirs publics envers les agriculteurs pour relever le défi de la sécurité alimentaire et a rappelé les appels répétés de monsieur le Président de la République en la matière.