Le tribunal de Koléa a rendu, dimanche soir, son verdict dans l'affaire des fonctionnaires du secteur des finances accusés de corruption en condamnant le directeur des Domaines de la wilaya de Tipasa et le vérificateur de l'Inspection générale des finances (IGF) à sept ans de prison ferme et 1 million de dinars d'amende chacun. S'agissant des deux complices du vérificateur de l'Inspection générale des finances, exerçant dans la récupération des métaux ferreux et non ferreux (dans la commune de Chaiba) le tribunal a prononcé une peine d'une année de prison ferme pour l'un et une relaxe pour l'autre. En effet, le vérificateur ainsi que ses deux complices, accusés "de tentative de corruption", ont été présentés dimanche devant le tribunal de Koléa en même temps que trois responsables de la Direction des Domaines de la wilaya. A titre de rappel, les trois mis en cause (sous mandat de dépôt depuis le 2 mai) ont été pris en flagrant délit de corruption après qu'un citoyen dont le dossier se trouvait "en souffrance" au niveau de la direction des Domaines de la wilaya de Tipasa depuis 2004, victime de ce chantage, ont prévenu le procureur de la République près le tribunal de Koléa qui a saisi la police judiciaire de Tipasa pour tendre une "souricière" en notant les numéros d'une partie des billets, 30 000 DA versés en acompte, en attendant de s'acquitter du reste de la somme demandée, c'est à dire 200 000 DA au lieu des 500 000 DA exigés au départ. Le directeur des Domaines de la wilaya ainsi que deux de ses chefs de service ont, eux aussi, été entendus dimanche matin par le juge du tribunal de Koléa dans cette affaire pour complicité, étant donné que le dossier relatif à la régularisation de la situation d'un terrain de 1 500 m2, à l'origine de cette affaire, était au niveau de son service et "aurait bénéficié d'un coup de pouce le lendemain de la remise d'une partie de la somme demandée, à savoir 30 000 DA sur les 200 000 DA demandés". Par ailleurs, le vérificateur des banques au niveau de l'IGF, en même temps que ses deux complices de Chaiba (wilaya de Tipasa), auraient servi d'intermédiaire entre le citoyen et la direction des Domaines, arguant du fait que le directeur était son ami et pouvait régler son problème en contrepartie d'une avance en monnaie sonnante et trébuchante. A signaler que la victime attendait depuis 2004 la régularisation de son dossier qui a fait l'objet de plusieurs refus de prise en charge par la Direction des Domainesde la wilaya "sans aucune explication".