La réponse est oui, à croire la diminution enregistrée sur le transit du gaz algérien vers l'Italie via la Tunisie qui est passée de près de 95 millions de mètres cubes par jour à 53 millions de mètres cubes/jour durant le mois de janvier. Il est connu que les exportations algériennes de gaz ont baissé de 11 % et que les ventes de GNL sont passées, en dix ans, de 12 à 6% du total des échanges mondiaux, ce qui est dû principalement au manque d'investissements, la production hydrocarbure de l'Algérie a subi un déclin dès l'année 2009, atteignant 222,5 millions Tep dont 150,9 milliards de m3 de gaz naturel, contre 231,9 millions de Tep en 2008. Cependant et si aucun autre problème n'a été signalé récemment sur le pipeline Transmed par la Sonatrach, qu'on a tenté vainement de joindre, et la baisse de la demande de gaz en Europe et à la limitation de la capacité d'exportation du pipeline, les informations rapportées par certains traders italiens du gaz et confortées par la Snam Rete Gas qui gère le pipeline, restent affirmatives. Le porte-parole de la société italienne est formel en indiquant que "le pipeline semblait fonctionner normalement, les raisons directes de la forte baisse des volumes en provenance de l'Algérie à destination de l'Italie semblent quelque peu floues à l'heure actuelle". Il affirme que "nous n'avons aucune preuve de problèmes techniques" et attribue "tout confinement (en volumes)" à une "stratégie commerciale des expéditeurs". Rien ne prédit que la situation politique tunisienne soit à l'origine de cette réduction qui va priver la Tunisie d'une importante redevance totale en gaz naturel, soit un peu plus de 972 mille tonnes équivalent en pétrole (TEP). Ces retombées permettent un profit à la Tunisie au titre du gazoduc transcontinental Transmed qui a diminué en 2009 de 15,3% comparativement à 2008. Cela explique au moins que cette diminution n'a aucun rapport avec les derniers événements politiques qui ont marqué la Tunisie. Les réserves algériennes de gaz qui demeurent inconnues faute de publication. Le lancement d'un nouveau programme d'exploration par la Sonatrach à hauteur de 30%, notamment, dans le bassin Sud-Ouest où des réserves importantes de gaz seraient pressentis à même de rehausser le niveau national du gaz naturel et permettre à l'Algérie de respecter ses engagements internationaux dont les contrats signés avec les partenaires étrangers sont à long terme et à laquelle viendra s'ajouter la forte augmentation de la demande interne en gaz estimée annuellement à 7%, selon la Creg. Azzedine Belferag