La première usine algérienne à produire des panneaux photovoltaïques sera prête d'ici à 2013 et aura couté plus de 29 milliards de dinars soit l'équivalent de 300 millions d'euros dont une partie en dinars. Le marché a été attribué, hier, au terme d'une opération d'ouverture des plis au groupement allemand Centrotherm/Kinetics qui vient de décrocher le contrat de réalisation et que la commission d'ouverture des plis a considéré être le moins disant et le plus intéressant. Centrotherm a proposé un coût moyen du Watt crête à 168,447 dinars. De l'avis du PDG du groupe Sonelgaz, M. Nordine Boutarfa "c'est un prix compétitif y compris avec ceux pratiqués en Chine". D'une capacité de 110 à 120 Méga watt par an, cette usine qui sera implantée à Rouïba sur une surface de 43 000 m2 dont 30 000 couvertes offrira quelque 500 postes de travail et permettra à l'Algérie de "passer du stade de développement à celui de la production" selon M. Boutarfa qui reconnait que "la séance était ardue" pour expliquer ainsi le retard accusé lors de l'évaluation des offres par le comité et du principalement "au formalisme algérien et à la bureaucratie auxquels ne sont pas habitués les soumissionnaires". Trois compagnies allemandes ont soumissionnés à ce projet. Il s'agit du groupement Centrotherm/kinetics qui a fait une offre de 298,2 millions d'euros contre l'offre de Schmid qui est de prés de 647,3 millions d'euros et de la société Roth & Rau qui en a proposé un peu plus de 326,5 millions d'euros. Cet aboutissement reflète aux yeux de M. Boutarfa des années d'efforts qui seront auréolés par la production du "1er panneau qui sortira en 2013 et fournira 116 MW/An". Cependant, le deuxième axe qui est "le plus important" sera la réalisation du projet "du solaire thermique d'ici à 4 ou 5 ans", selon le PDG du groupe Sonelgaz qui affirme que l'Algérie entre "de plein pied dans la cours des grands" et espère l'aide de l'Etat et celui du CNI sur qui compte t-il. Sonelgaz a changé de statut pour passer de simple entreprise de service public à celui de groupe industriel et ce après avoir absorbé des entreprises industrielles telle que Rouïba éclairage et AMC. C'est dans ce sens là qu'elle en appelle à l'Etat.