L'Institut technique d'arboriculture fruitière et de vigne (ITAFV) prévoit une hausse de 17% de la production agrumicole de l'Algérie pour cette année par rapport à l'année précédente. Ainsi, l'ITAEV estime que l'année 2011 devrait enregistrer le chiffre de 10 millions de quintaux. La campagne 2010/2011 enregistre donc une moyenne de 22 quintaux/ha, alors que l'objectif fixé dans le cadre des contrats de performance tablait sur un rendement de 20 quintaux/ha. Ainsi, selon les chiffres arrêtés au 21 décembre dernier, la récolte enregistré au 4e trimestre de l'année 2010 a atteint 4,3 millions de quintaux, contre seulement 2,2 millions de quintaux lors de la même période de 2009. Soit le double de celle-ci. D'autre part, il est important de rappeler, à titre comparatif que la campagne 2009/2010 a enregistré une production de 8,5 millions de quintaux contre 7,8 millions de quintaux en 2008/2009 et 7,2 millions en 2007/2008. L'agrumiculture en Algérie compte une trentaine de variétés dont 70% sont constitués par 20 variétés d'orange, 15 variétés de clémentine et mandarines, les citrons (5 variétés) à dominante "4 saisons" et divers fruits dont le pomelo, une variété de pamplemousse, et la très rare bergamote. La combinaison du soutien financier à celui technique permet de croire en une future augmentation constante de la production. En d'autres termes, "il faut s'attendre à une amélioration de la productivité à l'hectare et donc une tendance à la baisse des prix", prévoit le directeur de l'ITAFV, M. Mahmoud Mendil. Le prix d'un kilogramme d'orange varie entre 35 DA et 120 DA, selon la variété et la qualité, tandis que les prix des mandarines oscillent entre 120 et 140 DA/kg. Cela s'explique par la constitution de l'agrumiculture algérienne dont 70% des oranges. Quant à la clémentine et à la mandarine, elles se situent à (22%) avec 15 variétés, les citrons (7% et 5 variétés) à dominante "4 saisons" et divers fruits (1%), dont 3 variétés de pomélos, 2 variétés de kumquat, 2 variétés de pamplemousse, et une variété de la très rare bergamote. La filière agrumicole compte également 15 variétés de petits fruits avec trois variétés précoces (dont deux variétés de clémentine) dont la production a atteint 1,5 million de quintaux en 2009/2010. Parmi les conditions qui ont permis l'amélioration de cette productivité, on citera volontiers les conditions climatiques favorables, le soutien de l'arrachage des vieux vergers et la mécanisation en passant par les financements annuels qui servent aux activités d'appui techniques. Il est utile d'évoquer également l'introduction de nouvelles techniques et de nouvelles variétés qui ont participé à l'amélioration des rendements des vergers en plus des traitements plus maîtrisés pour lutter contre la mouche des agrumes (cératite). Du point de vu ressources hydriques, il y a lieu de noter les rendements de ces ressources à l'ouest du pays, avec l'apport des barrages, alors qu'au centre et à l'est du pays c'est la pluviométrie qui a contribué à rendre plus fertiles les sols. Et c'est ce qui explique bien cette réflexion très juste du directeur de l'ITAFV, M. Mendil : "Quand toutes les conditions sont réunies, les rendements de 20 à 22 quintaux par hectare sont à la portée des producteurs, comme le prouvent les résultats de la campagne actuelle". Et pour être plus optimiste, le même directeur estime que "la poursuite de l'effort en matière de plantation et d'arrachage des vieux vergers, permettra d'atteindre un objectif de 25 tonnes/ha". Le développement de l'agrumiculture oasienne et la création de nouveaux terroirs permettront également à la filière de "faire un bond" en matière de précocité et de qualité, selon ce responsable. Cette culture couvre aujourd'hui 65 000 ha environ, dont 53 000 ha en production et 12 000 ha de jeunes plantations.